TREMPLIN Homme et Patrimoine 10 Rue des Juifs 71710 Montcenis
Siret : 41001033400028 / APE : 804C / N° F.P : 26710095071
Tél. / Fax : 03 85 80 42 24 info@tremplinhp.com
L’enquête préalable pour la réhabilitation des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, accompagnée d’une formation adaptée aux personnes en formation sur le site, s’est déroulée de septembre à mi-mars avec une répartition comme suit :
Document de synthèse réalisé par Rachel Suteau (formatrice pour TREMPLIN) sur la base des données recueillies au cours de la pré-enquête, durant le suivi pédagogique et au cours des 12 séances de formation.
Présentation p
7
Introduction p
8
Correspondances entre la pédagogie de TREMPLIN et le travail d’enquête p 9
Déroulé quotidien de la formation : outils utilisés et compétences requises p 13
Séance 1 : question et propositions p
13
Séance 2 : blocages et ressources p
13
Séance 3 : blocages et ressources,
organisation des propositions, bilan de la
pré-enquête p 13
Séance 4 : organisation de l’enquête p
14
Séance 5 : rédaction du questionnaire d’enquête, organisation
de l’enquête p 14
Séance 6 : finalisation du questionnaire, classement, prise de rendez-vous p
14
Séance 7 : enquête sur le terrain p
15
Séance 8 : enquête sur le terrain p
15
Séance 9 : enquête sur le terrain, bilan de l’enquête,
organisation de l’analyse p 15
Séance 10 : analyse brute des questionnaires p
15
Séance 11 : analyse croisée des questionnaires, compte-rendu
d’entretiens, documentation, bilan de réunion p
16
Séance 12 : construction de scénarii à court terme
pour l’aménagement du site, bilan de
la formation p 16
Conclusion et suivi envisagé p 17
Présentation p 19
Liste des entretiens et visites p
20
Documentation p
21
MUSEES ET LIEUX HISTORIQUES p 25
Entretiens, visites et documents relatifs aux musées lieux historiques p 25
Fréquentation des musées et lieux historiques p 27
Définition p 27
Résultats p 27
Qui visite les musées et lieux historiques ? p 27
Quelles sont les conditions de la fréquentation des musées et lieux historiques ? p 28
Quels sont les types de musées et lieux historiques visités ? p 28
Quelles sont les motivations à la fréquentation des musées et lieux historiques ? p 29
Satisfactions et insatisfactions des visiteurs de musées et lieux historiques p 29
Quels sont les rapports établis par l’ensemble des personnes interrogées (visiteurs ou non des musées et lieux historiques) entre les photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et les musées et lieux historiques ? p 29
Musées et lieux historiques pour le site
des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles p 31
Comment tenir compte de l’histoire du site ? p 31
Comment tenir compte des publics ? p 32
Comment tenir compte des capacités techniques d’aménagement du site ? p 35
Comment envisager l’insertion du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles
dans un projet d’aménagement en musée et lieu historique
en tenant compte de son environnement global ? p 36
Relations avec les institutions de proximité p 36
Relations avec les autres sites p 37
Relations avec d’autres associations p 38
EVENEMENTS A CARACTERE FESTIF ET CULTUREL p 39
Entretiens, visites et documents relatifs aux événements à caractère festif et culturel p 39
Fréquentation des événements à caractère festif et culturel p 40
Définition p 40
Résultats p 40
Qui participe aux manifestations à caractère festif et culturel ? p 40
Quelles sont les conditions de la participation aux événements à caractère festif et culturel ? p 41
Quels sont les types de manifestations auxquelles participent les personnes concernées par les événements à caractère festif et culturel ? p 41
Quelles sont les motivations à la participation à des événements à caractère festif et culturel ? p 42
Satisfactions et insatisfactions des personnes participant ou assistant à des manifestations à caractère festif et culturel p 42
Quels sont les rapports établis par l’ensemble des personnes interrogées (participants ou non à des événements à caractère festif et culturel) entre les photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et les manifestations à caractère festif ou culturel ? p 43
Evènements à caractère festif et culturel pour le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles p 44
Comment tenir compte de l’histoire du site ? p 44
Comment tenir compte des publics ? p 44
Comment tenir compte des capacités techniques d’aménagement du site ? p 46
Comment envisager l’insertion du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles dans son projet d’aménagement en site d’accueil d’événements à caractère festif et culturel en tenant compte de son environnement global ? p 46
Relations avec le Conseil Général de Saône-et-Loire p 46
Relations avec les institutions de proximité p 47
JARDINS ET ESPACES VERTS DE LOISIRS p 49
Entretiens, visites et documents relatifs aux jardins et espaces verts de loisirs p 49
Fréquentation des jardins et espaces verts de loisirs p 50
Définition p 50
Résultats p 50
Qui se promène dans les jardins et espaces verts de loisirs ? p 50
Quelles sont les conditions de la fréquentation des jardins et espaces verts de loisirs ? p 50
Quels sont les types de jardins et espaces verts visités ? p 51
Quelles sont les motivations à la fréquentation des jardins et espaces verts de loisirs ? p 52
Satisfactions et insatisfactions des utilisateurs de jardins et espaces verts de loisirs p 52
Quels sont les rapports établis par l’ensemble des personnes interrogées (utilisateurs ou non des jardins et espaces verts de loisirs) entre les photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et les jardins ou espaces verts de loisirs ? p 53
et espaces verts de loisirs pour le site
des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles p 54
Comment tenir compte de l’histoire du site ? p 54
Comment tenir compte des publics ? p 54
Comment tenir compte des capacités techniques d’aménagement du site ? p 55
Comment envisager l’insertion du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles dans son projet d’aménagement en jardin et espace vert de loisirs en tenant compte de son environnement global ? p 56
Relations avec le Conseil Général de Saône-et-Loire p 56
Relations avec les institutions de proximité p 57
Relations avec les autres sites p 57
Relations avec d’autres associations p 57
RESTAURANTS, BARS ET MARCHES p 58
Entretiens, visites et documents relatifs aux restaurants, bars et marchés p 58
Fréquentation des restaurants, bars et marchés p 59
Définition p 59
Résultats p 59
Qui fréquente les restaurants et marchés ? p 59
Quelles sont les conditions de la fréquentation des restaurants et marchés ? p 59
Quels sont les types de restaurants fréquentés ? p 60
Quelles sont les motivations à la fréquentation des restaurants ? p 60
Satisfactions et insatisfactions des personnes fréquentant les restaurants p 60
Quels sont les rapports établis par l’ensemble des personnes interrogées (fréquentant régulièrement ou non les restaurants) entre les photos du sitedes fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et les restaurants ou marchés ? p 61
Restaurant, bars et marchés pour le site des fours à chaux
de Vendenesse-les-Charolles p 62
Comment tenir compte de l’histoire du site ? p 62
Comment tenir compte des publics ? p 62
Comment tenir compte des capacités techniques d’aménagement du site ? p 62
Comment envisager l’insertion du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles dans son projet d’aménagement en restaurant en tenant compte de son environnement global ? p 63
Relations avec les autres sites p 63
Objectifs préalables de formation
Déroulé de la formation
7, 14 et 21 décembre 2000
4, 11, 18 et 25 janvier 2001, 1 et 8 février 2001
15 et 22 février 2001, 15 mars 2001
Liste des personnes ayant participé à la formation et permis la réalisation de l’enquête
Pour la pré-enquête (soit 3 séances de formation introduisant l’étude)
Marc Brisseault
Didier Colombet
Jean-Paul Gallois
Nicolas Lohro
Marie-Christine Mauny
Hervé Merle
Christophe Popielski
Suzanne Radko
Patrick Rome
Lina Soares
Jean-Luc Soulard
Amar Zeglil
Pour l’enquête et la synthèse (soit 6 séances + 3 séances)
Gaël Gadilhe
Jean-Paul Gallois
Hervé Merle
Marie-Christine Mauny
Stéphanie Perche
Christophe Popielski
Lina Soares
INTRODUCTION
La formation aux enquêtes de terrain, loin de viser à former de futurs enquêteurs, s’inscrit complètement dans le projet de formation global établi par TREMPLIN. Ainsi, les outils mis en place, de même que les compétences développées propres à ce type de travail (l’enquête) et réutilisables aussi bien dans d’autres domaines professionnels que dans un objectif de reconstruction personnelle, constituent les moyens mis en œuvre pour remplir l’objectif technique de réhabilitation du site via des résultats valides d’enquête (au même titre que le travail sur le chantier vise à aboutir à une restauration physique valide du site).
Ce bilan de formation est donc organisé comme suit :
TREMPLIN souhaite développer chez les personnes en formation les capacités que chacun possède pour l’apprentissage.
Dans cette optique, l’organisation du travail d’enquête a permis d’alterner régulièrement des travaux en commun, des travaux en petits groupes (3 à 4 personnes), des travaux en binômes et des travaux individuels. Par ce biais, il a été possible pour chacun des participants (et plus particulièrement pour l’équipe qui a suivi le projet d’enquête de la phase de pré-enquête à l’analyse finale) de mettre à jour (notamment à travers le regard de ses coéquipiers) ses aptitudes, et, éventuellement, de les évaluer. De plus, au cours de l’enquête sur le terrain, des bilans individuels réguliers organisés en fin de journée et parfois en fin de matinée ont permis à chacun de faire le point sur ses acquis personnels (aussi bien en terme de compréhension et maîtrise des outils utilisés que vis-à-vis des éventuelles compétences mises à jour, évaluées, acquises ou en phase d’acquisition).
TREMPLIN développe une pédagogie qui vise à analyser les difficultés rencontrées au cours de la formation pour permettre aux personnes présentes de rechercher et construire les moyens de les surmonter et de les dépasser.
Au cours du travail préparatoire aux enquêtes de terrain (formulation du questionnement, apprentissage des outils de communication orale – écoute, relance, prise de note, etc. -) ainsi que durant la dernière phase de l’enquête (analyse brute, analyse croisée, construction de scénarii), de nombreuses difficultés d’organisation intellectuelle des idées et des données recueillies ont fréquemment émergées. Ces difficultés se sont collectivement, et souvent individuellement, avérées très riches dans l’élaboration de nouveaux objectifs de travail (visant à les résoudre et à les dépasser). De plus, c’est le plus souvent à partir de ces mêmes " blocages " intellectuels (non aboutissement d’une réflexion, difficultés de compréhension dans la retransmission des informations, visualisation parcellaire des concepts développés, etc.) que les personnes ont pu mettre en place de nouveaux outils conceptuels apparaissant plus appropriés à leur démarche de recherche (ex : utilisation du concept de la " boîte " pour organiser le classement thématique des idées et des données recueillies au cours de l’enquête).
TREMPLIN travaille constamment sur le rapport existant entre la reconstruction du site (ici les fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles) et la reconstruction personnelle, l’objectif étant pour chaque participant à la formation d’apprécier au mieux sa propre image (à travers le miroir de celle du site). Cette ré-appropriation de soi passe notamment par une meilleure connaissance de soi (limites, droits et devoirs, vécu inter relationnel, connaissance de ses comportements), de ses besoins et de ses motivations (affect, inhibitions et blocages) pour aboutir à la capacité que chacun possède à s’affirmer dans ses limites et ses aptitudes, au-delà des blocages connus et maîtrisés, ce, pour établir une relation durable et harmonieuse avec soi et avec autrui. Ce rapport peut être décrit comme suit :
Le travail engagé dans l’enquête préalable sur le devenir des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles participe pleinement à cette pédagogie. En effet, le travail de terrain permet de mettre en place certaines des conditions requises à la reconnaissance de l’image des autres, elles-mêmes miroirs de sa propre image. Ainsi, les outils élaborés dans le cadre de l’enquête (questionnaires semi-directifs, observation, entretiens) visent à obtenir une meilleure connaissance d’autrui (son comportement, ses besoins et motivations – ici concernant ses activités de loisirs –, ses limites aussi). Pour ce faire, les personnes se doivent de travailler sur leur propre image (celle qu’ils ont d’eux-mêmes et celle que leur renvoie leur interlocuteur). Cette " confrontation " s’est avérée extrêmement riche pour la plupart des personnes, se reconstruisant une image positivée au travers de l’accueil de leurs interlocuteurs et de la valorisation fréquente de leur travail. Face à certaines peurs individuelles, cette ouverture vers l’extérieur a permis de consolider le principe fréquemment développé au cours de la formation qui veut qu’un pont durable ne puisse se construire qu’entre deux rives " solides " (et sur des assises stables et/ou consolidées). Autrement dit, la relation à autrui existe avec une part de responsabilité équivalente entre les deux éléments de la relation (autrui et soi) comme un pont avec une existence de deux rives. Ce constat et les résultats pédagogiques qui ont pu en être tirés (désamorçage des interférences par la concentration et la relance, dépassement des blocages pour trouver la " bonne rive " ou amarrer le pont, re-formulation, nécessité de l’écoute, etc.) sont devenus des éléments essentiels à la connaissance progressive de soi et au déblocage de certaines inhibitions. Par l’intermédiaire du travail global de l’enquête, le rapport avec la reconstruction personnelle et celle du chantier peut être établi comme suit :
La notion de transfert de compétences est au cœur de la démarche pédagogique mise en place par TREMPLIN. Elle s’inscrit dans une démarche de transmission de savoirs propres à chaque discipline (technicité du chantier, connaissance des matériaux et outils utilisés ; technicité de l’enquête, connaissance des matériaux – questionnaire, grilles d’observation, boîtes de rangement, etc. – et des outils utilisés – conceptualisation des informations, écriture, langage, etc. – ), mais également de savoir-faire (au travers de l’application maîtrisée desdits savoirs). Le transfert de compétences passe ainsi par quatre phases successives qui sont :
Dans le cadre du travail d’enquête comprenant les trois phases de pré-enquête, de terrain et d’analyse, dans la mesure du possible (notamment en tenant compte du facteur temps et de l’importance de produire des résultats), il a été possible de mettre en place des acquis théoriques et pratiques nécessaires et/ou spécifiques au travail d’enquête :
etc.
Ces " matériaux ", qui sont ici des " savoirs " utilisés dans les enquêtes de terrain, ont constamment été utilisés et validés (ou invalidés selon les situations) au cours du déroulement de l’enquête, ce, principalement durant les bilans organisés en fin de journée. Certaines des connaissances théoriques apportées par la formation ont pu être réutilisées et modulées selon la nécessité par certaines des personnes en formation (ex : re-formulation de questions dans le cadre de l’enquête par questionnaire après constats auprès des personnes interrogées et analyse)
A l’heure actuelle, il est trop tôt pour dégager la (ou les) compétence(s) réellement acquis(es) par les personnes au cours du travail d’enquête. Si certaines sont visiblement en phase d’acquisition, le prolongement de la formation et la confrontation de ces compétences à d’autres domaines professionnels permettront seuls de constater les acquis sur le long terme. Enfin, il est envisagé de pouvoir testé la performance des personnes en matière d’élaboration d’enquête et la consolidation deleurs éventuels acquis au cours de l’été 2001 par l’intermédiaire d’un projet d’évaluation de la compréhension et de la perception des éléments alors mis en place sur le site pour accueillir et/ou informer les visiteurs potentiels. Ce projet de double validation (en terme de formation, d’une part, et d’aménagement du site, d’autre part) ne pourra se faire que dans certaines conditions d’avancement des travaux de restauration et de conditions de " disponibilité " de certains personnes pour la mise en œuvre de l’enquête.
En terme de moyens à utiliser pour permettre le transfert des compétences souhaité, TREMPLIN souligne différentes procédures pédagogiques qu’il est essentiel de suivre afin de donner toutes les chances aux personnes non seulement d’acquérir mais surtout de prolonger et maîtriser lesdites compétences. Il s’agit donc avant tout de fixer des objectifs motivants (l’action à mettre en place doit être précisément définie dans ses objectifs et dans son déroulé, positive, ambitieuse et réaliste, acceptée et voulue par le participant, planifiée – et réactualisée s’il le faut –, réalisée, évaluée – et améliorée si nécessaire –). Il s’agit au final de s’inscrire dans une démarche volontaire de la part de la personne en formation, soutenu par le formateur qui accompagne toutes les procédures de réalisation de l’action – lui-même soutenu par l’équipe pédagogique – et, également, de s’inscrire dans une démarche permanente d’amélioration.
Le travail d’enquête a permis de répondre à une interrogation qui sert de " moteur " à l’ensemble des moyens mis en œuvre au cours de la pré-enquête, du travail de terrain et de l’analyse finale. D’un objectif flou (" que faire du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles ? "), la pré-enquête a permis d’aboutir à un objectif précis acquis pour l’ensemble du groupe parce qu’acquis grâce à un travail de réflexion de l’ensemble du groupe (" Que faire du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles en tenant compte de son histoire, de ses éventuelles relations avec les autres sites, de ses capacités techniques d’aménagement, de son ouverture aux publics et du temps imparti à la réalisation des travaux ? "). Dès la première séance, les échéances et le déroulé global de l’enquête ont été posés par l’équipe pédagogique, permettant régulièrement de s’y référer pour, en fonction du temps restant, approfondir certains aspects de l’étude et de la formation ou accélérer les procédures d’enquête. A l’objectif global (répondre à la question posée) correspondait à chaque séance des objectifs quotidiens fixés en début de journée (" enquêter auprès des personnes dans les rues de Paray-le-Monial, compléter x questionnaires, classer ces questionnaires et en compléter les données " ; " mener un entretien et élaborer un compte-rendu écrit ; rendre compte de cet entretien à l’ensemble du groupe " ; " analyser les résultats de l’enquête par questionnaire " ; etc.). Le travail mené sur le terrain a fait le reste concernant la motivation personnelle des participants. Les retours des personnes interrogées ont permis à la majeure partie d’entre eux d’améliorer leurs compétences dans le domaine, de reconnaître leurs savoirs, voire leurs savoir-faire, d’apprécier plus positivement et le site (les fours à chaux) et leur propre travail.
Les outils utilisés l’ont été de façon parfois très variable par chacun des participants à la formation (plus ou moins bien maîtrisés, compris ou acquis). Les compétences requises concernent des compétences dont les personnes font mention au cours des bilans en fin de journée. Elles ne sont pas systématiquement acquises, elles peuvent être seulement mises à jour et en voie d’acquisition.
Séance 1 : question et propositions
Outils :
Compétences requises :
Séance 2 : blocages et ressources
Outils :
Compétences requises :
Séance 3 : blocages et ressources, organisation des propositions, bilan de la pré-enquête
Outils :
Compétences requises :
Séance 4 : organisation de l’enquête
Outils :
Compétences requises :
La quatrième séance (séance durant laquelle, le groupe se scindait en deux – une partie sur le chantier, une partie pour l’enquête – et qui constituait une séance de reprise après les vacances de Noël) a été une séance particulière. Des difficultés de transmission de l’information et de clarté des objectifs – objectifs globaux et individuels – ont été mis à jour, tant par et pour le groupe nouvellement constitué que par et pour la formatrice. Cette séance a permis la mise en place en commun de l’ensemble des procédures de travail qui ont suivi tout au long de l’enquête de terrain puis de l’analyse. Elle s’est avérée extrêmement riche dans la construction de l’ensemble des séances qui ont suivi.
Séance 5 : rédaction du questionnaire d’enquête, organisation de l’enquête
Outils :
Compétences requises :
Séance 6 : finalisation du questionnaire, classement, prise de rendez-vous
Outils :
Compétences requises :
Séance 7 : enquête sur le terrain
Outils :
Compétences requises :
Séance 8 : enquête sur le terrain
Outils :
Compétences requises :
Séance 9 : enquête sur le terrain, bilan de l’enquête, organisation de l’analyse
Outils :
Compétences requises :
Séance 10 : analyse brute des questionnaires
Outils :
Compétences requises :
Séance 11 : analyse croisée des questionnaires, compte-rendu d’entretiens, documentation, bilan de réunion
Outils :
Compétences requises :
Séance 12 : construction de scénarii à court terme pour l’aménagement du site, bilan de la formation
Outils :
Compétences requises :
L’objectif initial visant à instaurer un travail conceptuel dont le contenu ferait un pendant adéquat au travail concret du chantier de restauration semble atteint. En effet, grâce à la pédagogie globale mise au point au sein de TREMPLIN (travail sur le chantier, suivi psychologique en formation, formation conceptuelle à travers l’outil " enquête de terrain "), il a constamment été possible d’établir des liens entre chacun des savoir-faire développés, valorisant ainsi le travail fourni par l’ensemble des personnes en formation.
En ce qui concerne le souhait initial de pouvoir utiliser certains outils techniques tels que l’outil informatique, l’ensemble du groupe en formation a préféré développer plus avant le contenu pédagogique global permettant d’aboutir à une vision synthétique des résultats obtenus, plutôt que, faute de temps, d’utiliser sporadiquement l’outil informatique au détriment d’un achèvement de l’enquête. Aussi, c’est surtout autour du langage oral et, plus ponctuellement, du langage écrit (notamment pour des compte-rendu d’entretien ou d’observation ainsi qu’au cours de l’analyse finale) que certaines compétences ont pu être développées, tout au moins entretenues pour certains des participants.
Au final, plus que la pré-enquête et peut-être également plus que l’analyse finale, c’est le travail de terrain (organisation de l’enquête, diffusion des questionnaires et classement de l’ensemble des données) qui semble avoir le plus porté ses fruits concernant le développement souhaité des savoir-faire et savoir-être suivants : l’écoute, la curiosité, l’ouverture d’esprit, la transmission de l’information ; auxquels il est possible d’ajouter finalement : la prise de parole devant un groupe et/ou devant autrui et la reconnaissance de l’image positive de soi.
Une présentation de l’ensemble des résultats de l’enquête auprès de la population de Vendenesse-les-Charolles est envisagée dans le courant du mois d’avril. Cette présentation sera l’occasion d’une réflexion " à froid " avec l’ensemble des participants à l’enquête. Elle permettra également à certains de prendre la parole devant les personnes conviées à cette réunion afin de faire le point en tant que " spécialistes ". Sur un plus long terme, et en fonction de l’avancée du projet de réhabilitation, de la disponibilité de certaines des personnes en formation, il serait bon d’envisager, en accord avec l’ensemble de l’équipe pédagogique TREMPLIN, la réalisation par les participants d’une évaluation des premiers équipements mis en place, voire, s’il y a lieu, des outils pédagogiques éventuellement déjà conçus. Une telle étude (non plus préalable à la réalisation mais consécutive à celle-ci) engage à utiliser le même type d’outils (questionnaire, observation, entretiens) mais positionnés sur des objectifs différents (et donc, au contenu différent). Une telle étude qui serait conçue de façon plus au moins autonome par les participants serait un bon moyen de validation, d’une part, de la formation donnée et, d’autre part, des réalisations menées pour la réhabilitation du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles.
L’enquête de terrain a été mise en place par six personnes en formation accompagnées de l’équipe d’encadrement pédagogique de TREMPLIN. Elle s’est déroulée sur six jours comprenant deux jours de préparation, trois jours de recueil d’information en face à face, accompagné d’entretiens et une journée pour le classement et l’organisation préalable à l’analyse à venir. Dans un premier temps, les résultats qui suivent sont présentés dans leur ensemble (identité des personnes interrogées et activités de loisirs pratiquées), puis, ils sont détaillés en fonction des quatre types d’activités de loisirs susceptibles d’être instaurés dans ou à proximité du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles. Ces quatre types d’activités ont été déterminés avec l’ensemble des participants à la formation dès la pré-enquête. Il s’agit de la fréquentation plus ou moins assidue des :
L’enquête de terrain est l’élément principal de l’ensemble de l’enquête décrite sur la page de garde de ce rapport. A l’aide d’un questionnaire semi-directif, elle vise à recueillir les avis, impressions, commentaires des éventuels visiteurs de proximité ou utilisateurs du site au sujet de la réhabilitation des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles. Elle s’inscrit totalement dans la démarche prospective visant à répondre à la question ainsi formulée à l’issue des trois séances de pré-enquête avec les participants à la formation :
QUE FAIRE DU SITE DES FOURS A CHAUX DE VENDENESSE-LES-CHAROLLES EN TENANT COMPTE DE SON HISTOIRE, DE SES CAPACITES TECHNIQUES D’AMENAGEMENT, DE SON OUVERTURE AUX PUBLICS, DE SES EVENTUELLES RELATIONS AVEC D’AUTRES SITES ET DU TEMPS IMPARTI POUR LE RENDU FINAL DU PROJET ?
L’organisation du compte-rendu qui fait suite s’inscrit dans la logique d’une réponse à cette question. Un premier temps d’analyse consiste à présenter les résultats chiffrés obtenus par l’intermédiaire de l’enquête par questionnaire en face à face. Dans un second temps, le travail d’analyse mis en place avec l’équipe des personnes en formation au cours des trois dernières séances permet de valoriser le croisement de tous les types d’information récoltés (entretiens, observation, questionnaires, analyse de documents) dans l’objectif de répondre à chacun des points que souligne la question initialement posée.
A la lumière de ces différentes synthèses, il est possible de concevoir un concept global de réhabilitation pour le site, à court, moyen ou long terme. C’est sur cette base que la réflexion concernant les aménagements concrets sur ou à proximité du site peut être poursuivie.
Liste des entretiens et visites
page20
Documentation
Musées et sites
Tourisme
Jardins et nature
Restaurants
Evénements à caractère culturel
Divers
L’enquête menée sur le terrain concerne quatre lieux principaux mais, quantitativement parlant, ce sont sur les communes de Paray-le-Monial et Gueugnon que le maximum de questionnaires ont pu être complétés.
Les directives concernant le recueillement de l’information ont permis d’obtenir une grande homogénéité dans la répartition sociologique des personnes interrogées. Ainsi, on trouve au final un nombre équivalent d’hommes et de femmes et la répartition par tranches d’âge reste relativement homogène, aux alentours de 20% pour chacune des tranches considérées (15 à 25 ans ; 26 à 35 ans ; 36 à 45 ans ; 46 à 55 ans et 56 à 65 ans), les plus nombreuses étant les personnes âgées de 36 à 45 ans (soit 26% de l’ensemble) et les moins nombreuses les personnes âgées de plus de 56 ans (soit 14% de l’ensemble).
A l’aide du questionnaire, les personnes interrogées étaient sollicitées à propos des quatre types d'activités de loisirs susceptibles d’être associées à la mise en valeur du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles. Selon si ces personnes avaient ou non pratiqué au moins une fois au cours de l’année passée l’une de ces activités, elles étaient invitées à répondre à un questionnaire plus complet sur le thème choisi. Au final, 38% de l’ensemble des personnes interrogées ont au moins effectué une visite dans un musée ou un lieu historique au cours de l’année 2000. 59% d’entre elles se sont déplacées dans des jardins ou des espaces verts de loisirs, 69% dans un restaurant ou sur un marché et 59% pour assister ou participer à des événements à caractère festif et culturel.
2/3 des personnes ainsi rencontrées n’avaient jamais entendu parler des fours à chaux avant l’enquête. Sur la totalité du 1/3 restant, 5% s’y étaient déjà déplacés (en fait uniquement les personnes résidant à Vendenesse-les-Charolles) et les 29% autres en avaient déjà entendu parler par voix de presse ou par ouï-dire.
A l’issue des questionnaires (une seule et même personne pouvait ainsi être amenée à compléter quatre questionnaires distincts si elle pratiquait, même occasionnellement, chacun des quatre types d’activité proposés), les enquêteurs présentaient une ou deux photos du site (vision d’ensemble et vision d’un four) afin de faire émerger des propositions d’aménagement pour le site, propositions inscrites en référence à l’imaginaire propre des personnes interrogées face à l’impact visuel du site.
De l’ensemble de ces propositions (hormis les 34% qui n’ont pas répondu par manque de temps ou d’imagination), il ressort que la vision des fours à chaux laisse très souvent percer l’idée large que l’on peut se faire du musée (à la fois lieu " d’évidence ", lieu de comparaison avec d’autres musées existants, lieu de maintien de " l’ancien " et du " savoir-faire " et lieu à vocation pédagogique par excellence). 47% des propositions, soit 53% des personnes interrogées, font mention de l’un ou plusieurs de ces aspects. Si l’on entre dans le détail de ces résultats, le musée (ou la référence à d’autres musées connus – du type celui de la mine à Blanzy ou l’Ecomusée du Creusot – ) ainsi que la demande d’explications totalisent des résultats équivalents (soit 14% des réponses et 17% des personnes interrogées). C’est la référence à " l’ancien " ou au maintien du " savoir-faire " traditionnel qui semble le plus important aux yeux des personnes interrogées évoquant la notion de musée au sens large (soit 19% des propositions et des personnes).
La vision des fours à chaux semble particulièrement susciter chez certaines personnes tout ce qui concerne la pratique événementielle. On observe ainsi que les trois fours " dégagent " un certain dynamisme entraînant des propositions variées (concerts, expositions, artisanat divers, spectacles de lumière, etc.). Ainsi 23% des propositions se rattachent aux événements à caractère festif et culturel pour 15% des personnes interrogées. Relativement peu de personnes formulent donc des suggestions à ce propos mais sont prolixes lorsqu’elles les formulent.
Les propositions relatives à des aménagements – ou des maintiens – naturels, liés à la promenade ou aux loisirs (tels que les jeux pour enfants) représentent 12% de l’ensemble des réponses et des personnes interrogées. Si on y associe la proposition d’un espace de pique-nique (fréquemment présent dans ce type de lieu), on totalise 17% des propositions et 20% des personnes ayant répondu au questionnaire.
Enfin, l’image des fours à chaux ne suscite que très peu de références aux restaurants, sauf si l’on comprend le pique-nique comme un lieu de restauration à part entière. Ainsi seulement 7% des propositions, soit 8% des personnes rencontrées, évoquent la possibilité de " transformer " le site en restaurant. Si l’on y ajoute un espace pique-nique, cela concerne 12% des propositions et 16% des personnes interrogées.
Etant donné l’histoire, même récente, de la mise en place du projet de restauration et de réhabilitation des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, nous avons particulièrement insisté au cours de l’enquête sur la notion de musée (au sens large décrit précédemment). C’est la part la plus importante des recherches et du bilan. Pour des raisons pratiques d’organisation et parce que, très rapidement, ce type de projet pouvait s’avérer complexe, nous n’avons accordé que peu d’importance à l’éventuelle mise en place d’un restaurant, bar ou lieu de marché à proximité des fours à chaux. Cependant, certains aspects de l’enquête nous amène à conserver des attitudes propres à la sortie au restaurant mais qui peuvent être intégrées dans la pratique plus large d’événements à caractère festif et culturel. Enfin, la prévision de l’aménagement d’une voie verte le long de l’ancienne voie ferrée qui longe les fours nous a fortement incité à nous préoccuper de l’aménagement " naturel " environnant le site.
ENTRETIENS, VISITES ET DOCUMENTS RELATIFS
AUX MUSEES ET LIEUX HISTORIQUES
Entretiens
1/ Entretien avec Ms. Serge Chaumier, Olivier Richard et Bertrand Mazeirat, le mardi 26 septembre 2000
Maître de conférence et chercheurs au centre de recherche Culture et Musées, membres de l’association Ad’Hoc, association pour l’évaluation dans les musées, Dijon,
2/ Entretien avec M. Azenard, le mardi 26 septembre 2000
entreprise Plassard, fondateur du musée de la filature et de la Moutonthèque de Varennes-sous-Dun. Visite du site et commentaires sur l’expérience associative avec d’autres initiateurs privés du développement culturel de la région.
3/ Entretien avec Mme Chevreau, le jeudi 25 janvier 2001
Proviseur adjoint au lycée Wittmer de Charolles
4/ Entretien avec M. Febvre, le jeudi 25 janvier 2001
Président de l’association de sauvegarde du Prieuré à Charolles, visite commentée du musée du Prieuré
5/ Entretien avec M. Thierry Guilhot, le mardi 9 janvier 2001
Architecture Lumière Conseil, visite sur le site et proposition (avec devis) pour une mise en lumière du site
6/ Entretien avec M. Pierre Jugie, le vendredi 22 septembre 2000
chargé de l’inscription à la liste supplémentaire des M.H., responsable du patrimoine industriel, DRAC, Dijon
7/ Visite du Musée Paul Charnoz, Paray-le-Monial, le mardi 26 septembre 2000
8/ Visite du Musée de la vie Bourguignonne, Dijon, le samedi 23 septembre 2000
9/ Visite du Musée des Beaux-Arts, Dijon, le samedi 23 septembre 2000
10/ Visite d’un atelier de fabrication de la chaux et entretien avec M. Pinel, le mercredi 14 février 2001
Chaufournier artisanal et indépendant à Ebreuil dans l’Allier
11/ Entretien avec M. Jean-Pierre Sainte-Marie, le vendredi 22 septembre 2000
Conseiller Musées, DRAC, Dijon
12/ Entretien avec M. Terrier, le lundi 25 septembre 2000
Directeur de l’entreprise de faïencerie de Charolles, visite commentée de l’entreprise et des procédures de fabrication de la faïence
Documentation
- A la découverte de Marcigny, brochure pédagogique, FSC (Fédération des Sites Clunisiens), sd
- Archéosite municipal de Gueugnon, document de présentation, sd
- Avant-projet de loi relatif aux musées de France, version en date du 6bis novembre 2000
- Charolles, fiches pédagogiques distribuées à la mairie, 12 p dactylographiées
- Château de Drée, brochure de présentation, sd
- Compte-rendu du colloque " Publics et musées ", musée de la vie bourguignonne, sous la direction de Mme Françoise Wassermann, responsable du département des Publics pour la Direction des Musées de France, le 27/09/00, 2 p dactylographiées
- Fréquentation des musées de Bourgogne en 1997/1998, 26 p dactylographiées
- Institut Charolais, un fantastique voyage entre saveurs et qualité, brochure de présentation, Institut du Charolais, sd
- Journal du service pédagogique du musée d’Avallon, n°1 et 2, septembre et octobre 2000, 9 pages dactylographiées
- Le musée Denon, brochure pédagogique, 1 p dactylographiée, sd
- Les moutons de la filature, brochure pédagogique, Moutonthèque, sd
- L’Espace muséographique, un hymne au bovin charolais, Le journal de Saône et Loire, le 22/02/01
- Lettre d’information n°5 du service des musées de la DRAC de Bourgogne, juillet 2000
- Liste des musées de Bourgogne sous tutelle de la direction des Musées de France ouverts au public, 01/02/00, 7 p dactylographiées
- Présentation des actions du centre d’art contemporain en direction des différents publics, Pougues-les-eaux, 3 p dactylographiées, 1999
- Musée du Prieuré, brochure de présentation, sd
- Musée Paul Charnoz, Carrelage céramique de Paray-le-Monial, brochure de présentation, sd
- Musée charolais du machinisme agricole, brochure de présentation
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FREQUENTATION DES
MUSEES ET LIEUX HISTORIQUES
Résultats de l’enquête par questionnaire menée auprès des habitants de Charolles, Gueugnon, Paray-le-Monial et Vendenesse-les-Charolles
DEFINITION
On entend par musées toutes les catégories de musées (Beaux-Arts, arts et techniques, art contemporain, écomusées, historiques, monographiques – sur un artiste – etc.) quels que soient leur statut administratif (nationaux, dépendants de collectivités territoriales ou privés sous régime associatif ou non) à condition qu’ils présentent des collections permanentes (à la différence des lieux d’expositions temporaires).
On entend par lieux historiques, tous les monuments bâtis qu’ils soient classés, inscrits ou non, appartenant au domaine public ou privé, et donnant lieux à des possibilités de visites – même ponctuelles – par les publics (châteaux, monuments religieux, villes ou quartiers historiques de villes, édifices anciens de villages – lavoirs, moulins – etc.). Sont compris dans cet ensemble les monuments industriels transformés ou non en musées à partir du moment où ils bénéficient de possibilités de visites par les publics.
RESULTATS
Qui visite les musées et lieux historiques ?
Au cours de l’enquête en face à face menée durant les mois de janvier et février 2001, 38% des personnes interrogées affirmaient avoir une pratique de visite muséale ou de lieux historiques au moins une fois par an. Cette activité est proportionnellement l’activité la moins pratiquée des autres types d’activités de loisirs proposés (pour mémoire, les trois autres sont 1/ les sorties au restaurant, au bar et sur les marchés, 2/ les jardins et espaces verts de loisirs et 3/ les activités liées à des événements à caractère festif et culturel).
Les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à avoir ce type d’activité de loisirs. De plus, ¼ seulement des personnes âgées de 36 à 45 ans affirment avoir une pratique muséale pour 1/3 des plus jeunes (15 à 35 ans). A l’inverse, 50% des personnes âgées de 46 ans et plus visitent des musées ou lieux historiques. Si la pratique reste relativement forte pour les visiteurs " jeunes ", il apparaît clairement ici que ce sont les personnes les plus âgées qui ont une pratique plus assidue de ce type d’activité de loisirs.
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Quelles sont les conditions de la fréquentation des musées et lieux historiques ?
Quand visite-t-on ?
Les résultats nous montrent que la fréquentation des musées et lieux historiques se fait presque exclusivement pendant les vacances (soit pour 87% des réponses obtenues). Presque 50% de la fréquentation se déroule le week-end et quasiment jamais la semaine.
La moyenne de fréquentation des musées et lieux historiques est de 2,7 fois par an dans une fourchette de 1 à 7 fois par an.
Avec qui se déplace-t-on ?
La pratique muséale se fait majoritairement en famille (c’est le cas de quasiment 90% des personnes interrogées) et, dans une moindre mesure entre amis ( soit pour environ 40% des personnes interrogées). Presque personne n’a indiqué avoir une démarche individuelle de visite de musées ou lieux historiques. Il faut donc, dans notre cas précis, principalement considérer ce type de visite comme une démarche de groupe (quelle que soit l’ampleur du groupe en question). Ces résultats obtenus pour les sorties aux musées et dans des lieux historiques se retrouvent en ce qui concerne les résultats obtenus pour les sorties au restaurant ou dans des bars qui sont également essentiellement des sorties de convivialité.
Quels sont les types de musées et lieux historiques visités ?
Les sites les plus visités sont les châteaux (c’est le cas de 70% des personnes interrogées) puis les musées de Beaux-Arts (50% des personnes interrogées).
Si l’on s’attarde sur les pratiques liées aux musées d’art et techniques (qui semblent les plus proches de ce qui peut être envisagé pour les fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles), on constate qu’ils sont éventuellement visités par ¼ des personnes interrogées. Ceux qui s’y déplacent ont la même moyenne de fréquentation que sur l’ensemble des pratiques muséales (soit 2 à 3 fois par an). C’est à dire que ce type de visite ne correspond pas à des visiteurs ayant une pratique quantitativement plus importante que la moyenne mais laisse tout simplement supposer que ce type de pratique muséale correspond à un goût spécifique de la part des visiteurs vis-à-vis des arts et techniques. Enfin, la visite des musées d’arts et techniques n’est jamais une pratique exclusive, elle est systématiquement accompagnée d’un autre type de pratique au moins (dont, principalement, la visite des châteaux, puis, celle des musées d’art moderne et contemporain). Ces résultats semblent montrer un intérêt mitigé pour ce type de musée de la part des habitants de proximité, intérêt mitigé quantitativement d’une part, mais également dans le rapport de ce type de pratique avec l’ensemble des pratiques muséales. Il ne semble pas exister " d’afficionados " vis-à-vis de l’artisanat et des techniques présentés dans les musées et lieux historiques puisqu’il n’existe aucune pratique exclusive et aucune " intention " de pratique lisible dans les résultats obtenus.
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Quelles sont les motivations à la fréquentation des musées et lieux historiques ?
70% des personnes interrogées recherchent l’acquisition d’un savoir, d’un ensemble de connaissances à travers les activités muséales ou relatives à la visite de lieux historiques. La fréquentation à but de détente intéresse 35% des personnes interrogées, de même que celle valorisant l’idée d’une sortie en famille ou entre amis. Quoi qu’il en soit, la valorisation de la sorite en famille ou entre amis n’est jamais exclusive, elle est systématiquement associée ou souhait d’acquérir des connaissances suite à la visite. Enfin, 60% des personnes interrogées déclarent visiter un musée ou un lieu historique afin de découvrir une région et/ou un pays (ce qui corrobore la forte proportion des fréquentations de vacances). La notion d’acquisition de savoir doit cependant être relativisée. En effet, on constate à la lecture croisée des résultats que les visiteurs ne s’intéressant qu’à cet aspect représentent seulement 4% de l’ensemble. Ainsi, la volonté d’acquérir des connaissances est fréquemment associée à la notion de détente (37%) et/ou de sortie en famille, entre amis (31%) et à la découverte d’une région (43%).
Satisfactions et insatisfactions des visiteurs de musées et lieux historiques
En ce qui concerne les niveaux de satisfaction concernant les visites de musées et lieux historiques, ¼ des personnes interrogées se déclarent concernées par la sauvegarde systématique des monuments historiques (châteaux et tout ce qui se rapporte à " l’ancien "). ¼ des personnes sont intéressées par un contenu d’art traditionnel (plutôt que des collections de type " Beaux-Arts ").
En parallèle, on peut noter que l’ensemble des personnes interrogées a un avis sur le contenu pédagogique divulgué dans les musées et les lieux historiques. Ces personnes sont globalement satisfaites de pouvoir trouver des informations, qu’elles soient divulguées sous forme de panneaux, d’audioguides ou de livres, ou par l’intermédiaire d’un guide. Au cours de leurs visites de musées, les personnes interrogées apprécient de pouvoir choisir le type d’information qui leur convient. En matière de choix exclusif, les panneaux explicatifs sont préférés à l’intervention obligatoire d’un guide (3/4 des personnes s’en disent généralement insatisfaites). Les insatisfactions des visiteurs de musées portent surtout sur les conditions générales de visite (trop de monde, prix d’entrée, mauvaise mise en valeur des collections, etc.). C’est notamment le cas de la moitié des personnes interrogées ayant une pratique muséale ou de visite de lieux historiques.
Quels sont les rapports établis par l’ensemble des personnes interrogées (visiteurs ou non des musées et lieux historiques) entre les photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et les musées et lieux historiques ?
A partir des photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, on constate que 40% de l’ensemble des personnes interrogées font des propositions relatives au domaine des musées ou des activités pédagogiques qui y sont étroitement associées.
La moitié de ces propositions portent sur la nécessité de trouver des explications de toutes natures à propos du site (qu’il s’agisse de la mise en place de panneaux ou de la mise à disposition d’un guide) et, plus précisément, de trouver des explications (soit ¼ des propositions) permettant de mieux connaître un savoir-faire traditionnel.
L’importance accordée à ce type de propositions liées à l’apprentissage et à l’acquisition d’un savoir correspond aux résultats obtenus concernant les motivations à la visite exprimées par les visiteurs de musées et lieux historiques (70% d’entre eux souhaitant s’y instruire).
Cependant, il est nécessaire de souligner que la moitié des personnes ayant fait des propositions de type muséal pour l’aménagement du site ne sont eux-mêmes pas de réels visiteurs de musées et lieux historiques (c’est à dire qu’ils y vont moins d’une fois par an). Ainsi, les propositions qui précèdent correspondent donc autant à l’image extérieure que l’on se fait d’un musée ou d’un lieu historique qu’à celle d’une véritable expérience critique.
MUSEES ET LIEUX HISTORIQUES POUR
LE SITE DES FOURS A CHAUX DE VENDENESSE-LES-CHAROLLES
Comment tenir compte de l’histoire du site ?
La proposition même de réhabiliter le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles en le transformant en musée est une incitation directe au maintien de l’histoire. En effet, l’une des vocations principales d’un musée est de conserver, préserver, protéger les œuvres d’art du passé afin de les étudier et d’en restituer le " contenu " aux visiteurs. C’est dans ce sens que les premières propositions de réhabilitation ont porté sur une " muséographie " permettant de restituer aux visiteurs l’histoire et le savoir-faire traditionnel lié au site.
Plusieurs problèmes restent cependant posés. L’entretien avec M. Jean-Pierre Sainte-Marie, conseiller musées à la DRAC de Dijon, montre clairement que la création d’un musée est soumise à de nombreuses obligations qui ne peuvent qu’être difficilement assumées par une collectivité locale (la mairie de Vendenesse-les-Charolles), encore moins par une association, à moins d’un investissement énorme (tant financièrement que dans le temps) de sa part. L’exemple de la fondation et du suivi du musée du Prieuré (musée associatif situé à Charolles, exposant des faïences de toutes provenance) confirme ce constat. Une association créée depuis 13 ans avec deux membres actifs à permis au fil des ans la création du musée en juillet 1994 après dix années permettant l’acquisition progressive de pièces de faïences, la restauration d’une partie des bâtiments du Prieuré, son inscription comme site clunisien, attaché à un réseau lui procurant des visites de nombreux groupes de pèlerins. Actuellement le musée est ouvert tous les jours de mai à septembre (même les week-ends et jours fériés) avec une permanence assurée uniquement par des bénévoles et sur rendez-vous pendant la période hivernale. Il est clair que l’ensemble de la constitution de ce musée a nécessité un dévouement et une patience extrêmes de la part des différents membres associatifs (qui sont environ 600 aujourd’hui). D’autres exemples pourraient compléter la liste, ainsi du petit musée Paul Charnoz à Paray-le-Monial, créé grâce à l’énergie, au volontariat et à la passion de quelques-uns mais dont on peut noter, et déplorer de fait, après l’engouement des premières années, une légère défection dans la fréquentation par les visiteurs.
De plus, M. Sainte-Marie souligne le fait qu’un musée doit avant tout abriter une collection (c’est à dire des œuvres ou objets susceptibles de présenter aux yeux des chercheurs et des visiteurs un intérêt suffisant lié à l’art en général ou, dans notre cas, à l’histoire du lieu qui abriterait ces objets – ce qui est d’ailleurs le cas du musée du Prieuré qui rallie notamment un nombre important de collectionneurs de faïences –). Si quelques pièces se rattachant à l’ancienne fonction des fours à chaux ont pu être préservées, il apparaît clairement qu’elles sont quantitativement et qualitativement très " pauvres " pour constituer à elles seules une collection.
Le " rejet " de la création d’un musée en propre n’enlève pas la nécessité du maintien d’un " savoir-faire traditionnel ", d’une technicité industrielle spécifique au site. C’est dans la forme, page l’aménagement et la vie du site lui-même que ces éléments doivent pouvoir être rendus. Les éléments d’information qui suivent concernant les publics, les capacités techniques d’aménagement du site apportent des éléments utiles à la réflexion.
Comment tenir compte des publics ?
Le public de proximité semble avoir une activité muséale relativement réduite (seulement 38% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête menée en janvier et février 2001 ont une pratique muséale et cette pratique est quasi exclusivement une pratique estivale qui ne se déroule pas dans leur région d’origine). Les résultats de l’enquête montrent également que les personnes actives (26 à 45 ans) et les hommes sont faiblement représentés (moitié moins que les femmes). De plus, toujours concernant ce public de proximité, on constate que les visites de musées d’art et technique sont très peu nombreuses et ne suscitent pas de démarche particulière. On constate qu’il s’agit de pratique non exclusive qui s’ajoutent à celle des châteaux et de l’art moderne et contemporain le plus souvent. Ce type de sortie dans les musées d’art et technique est plus particulièrement lié à la volonté de découvrir une région, ce qui laisserait supposer qu’il puisse en être de même pour les touristes en provenance des autres régions de France.
En ce qui concerne donc plus spécifiquement le public touristique, qui pourrait devenir un " public cible " pour un éventuel musée ou " lieu muséographié ", on peut obtenir quelques éléments d’information via les entretiens avec les différents organismes de tourisme (CDT – Comité Départemental du Tourisme – CRT – Comité Régional du Tourisme – Office du tourisme de Charolles) et la documentation obtenue suite à ces entretiens. Ainsi, la fréquentation des musées et lieux historiques de la région Bourgogne par les touristes français se fait plus particulièrement de mai à août avec une représentativité de 12% pour les monuments et sites et de seulement 3% pour les musées. Les touristes étrangers sont principalement des allemands, des anglais et des néerlandais. Les musées sont très peu fréquentés par ces derniers (probablement du fait qu’il est rare de trouver des explications dans d’autres langues que le français dans la plupart des musées). A l’inverse, les monuments et sites historiques le sont plus que par les français (c’est le cas de 25% des touristes étrangers). A l’Office du tourisme de Charolles, Melles Darbon et Coulambon soulignent que les demandes concernant les " tours " des fours sont récurrentes et que nombre de personnes semblent particulièrement demandeuses d’informations quant à l’utilisation et l’histoire de ce lieu. Il faut cependant relativiser cette information par les chiffres produits par ce même Office du Tourisme. Ainsi, la fréquentation touristique débute aux alentours des mois d’avril / mai (avec entre 600 et 750 visites à l’Office du Tourisme en 2000) pour se développer particulièrement de juin à septembre avec un maximum de 2200 personnes en juillet 2000 (2800 en août 1999). Si les anglais et les hollandais sont relativement nombreux, ils ne représentent cependant " que " 500 personnes environ. Sur les 9000 visiteurs de l’Office du Tourisme en 1999 et 2000, 7500 sont des français.
Une expérience concrète d’organisation de visites pour des étrangers, celle de l’Institut du Charolais permet d’apporter quelques précisions à ces indications chiffrées. On y souligne ainsi la difficulté à organiser des visites pour des particuliers (disponibilité d’un conférencier parlant la langue souhaitée sans réservation préalable) qui a pu être palliée en partie par la réalisation de panneaux pédagogiques rédigés en trois langues différentes. Des demandes existent de la part des touristes étrangers pour bénéficier d’audioguides. Enfin, de nombreuses requêtes, notamment pour les visites de groupes (étrangers ou français) doivent être ajournées faute de capacité d’hébergement de proximité. Le public touristique éventuellement susceptible de pouvoir venir visiter le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles semble donc, dans les faits, relativement restreint et difficile à accueillir :
Le public scolaire semble plutôt être un public hivernal (organisation du cursus scolaire oblige). D’après M. Azenard de la moutonthèque, 1/10ème des enfants venus dans le cadre d’une visite d’école sur le lieu de la moutonthèque reviennent par la suite avec leurs parents à l’occasion d’une sortie en famille. Cet accueil du public scolaire a nécessité pour lui la réalisation de fiches pédagogiques permettant aux instituteurs et éventuellement aux professeurs de préparer leur sortie. Le discours est essentiellement axé sur la laine (relativement à l’entreprise de production Plassard) et la diversité des moutons (rien n’apparaît concernant la viande ou la production de lait). La moutonthèque accueille environ 10 000 visiteurs par an. Dans un tout autre genre, le musée d’art contemporain de Pougues-les-eaux travaillent également en partenariat avec les établissements scolaires. Des cellules de réflexions sont organisées pour une mise en place conjointe (musée et école) d’activités pour les scolaires. Les classes accueillies vont de la maternelle à l’enseignement supérieur. Les thèmes abordés sont très variés et se veulent toujours des thèmes laissant l’autonomie d’action aux élèves. Enfin, à l’Institut du Charolais, les scolaires sont accueillis pour une visite guidée accompagnée systématiquement du professeur. Une plaquette a spécifiquement été réalisée pour la promotion de ce type de présentation. Au cours du suivi de visite qui a pu être effectué dans le courant du mois de février 2001, on pouvait constater que le maintien de l’attention d’un groupe d’élèves vis-à-vis de panneaux explicatifs est relativement difficile à obtenir. De plus, une telle visite sans préparation semble assez " inefficace " (élèves dispersés dans l’ensemble de l’espace muséal, longueur et complexité des termes employés au cours de la visite). Autre musée de proximité, le musée du Prieuré de Charolles accueille de plus en plus de scolaires. D’après les chiffres récapitulatifs diffusés par l’intermédiaire de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) de la région Bourgogne, on constate une augmentation quantitative de presque 30% entre 1999 et 1998. Il n’a cependant pas du tout été question des activités spécifiques à ce public lors de l’entretien et de la visite effectuée en février 2001 sur place. Il n’est donc pas possible de savoir dans quelles conditions se déroulent ces visites. Enfin, au cours de l’entretien avec Mme Chevreau, proviseur adjoint du lycée Wittmer de Charolles, il apparaît que la mise en place de ce que l’on appelle communément des " mallettes pédagogiques " semble soumise à de nombreuses difficultés (la toute première étant notamment la capacité d’inertie d’une structure aussi forte que celle de l’Education nationale). Encore une fois, dans ce cas précis, l’énergie individuelle (ou collective s’il s’agit d’une association) prévaut.
On constate donc au final que les publics susceptibles de se déplacer sur le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles (plutôt des visiteurs étrangers à la région, éventuellement des groupes de scolaires) constituent des catégories de publics nécessitant, d’une part, des accueils spécifiques à chacun (individuels, groupes, langues étrangères, niveaux d’étude) et, d’autre part, des outils (c’est à dire également des préparations) différents. Ces spécificités et diversités ne peuvent être organisées sans :
Enfin, le public scolaire, potentiellement " intéressé " par l’histoire de sa région (ici le développement et le déclin d’un site industriel) ou par la compréhension d’un environnement géologique associé à une production ou encore par un bâti, n’est le plus souvent autre qu’un " public captif " n’ayant pas explicitement demandé à se déplacer en visite. La captation de leur intérêt est donc souvent très difficile à obtenir (comme l’a montré le suivi de visite à l’Institut du Charolais et sans aucunement remettre en cause le travail des personnes adultes les accompagnant). Si cette captation semble " fonctionner " à la Moutonthèque, c’est parce qu’il s’agit essentiellement d’enfants en bas âges (classes primaires) dont la curiosité vis-à-vis des animaux reste " naturelle " et pour lesquels la sortie en extérieur constitue un moment de détente.
Si tant est que l’on souhaite transmettre l’histoire générale du site (contexte économique, humain, structurel, évolution, etc.) auprès des visiteurs étrangers à la région et auprès des scolaires, il apparaît que la rédaction et présentation de panneaux pédagogiques seules ne peuvent aucunement donner satisfaction aux visiteurs sollicités. La visite de l’Archéosite Municipal de Gueugnon ne fait que confirmer ce qui précède. Situé à proximité d’une usine toujours en fonctionnement, sur un terrain de fouilles rendu " lisible " pour les visiteurs (anciens fours de potiers protégés par des verrières plastifiées) et expliqué par un " module d’information, protégé et gratuit ", le site a été complètement détérioré quelques deux années après son aménagement. Les verrières sont détruites et les espaces de fouilles non protégés sont souillés de détritus divers, les panneaux explicatifs mis sous abris sont tagués ou ont tout simplement disparus. Ce constat ne fait que renforcer l’idée qu’un accueil humain (entendons par une personne) est essentiel à l’accessibilité d’un site par toutes les catégories de visiteurs potentiels.
Comment tenir compte des capacités techniques d’aménagement du site ?
La présentation actuelle du site est ouverte : elle ne comprend aucun bâtiment en dur pouvant être utilisé comme lieu de présentation d’éventuelles collections (si tant est qu’un véritable travail de recherche avec une politique active d’acquisition permettrait d’aboutir à la constitution de ladite collection). Seuls sont accessibles les trois fours à chaux restant des quatre initiaux (la bluterie située dans le prolongement direct des fours et constituant une partie de l’ancienne construction industrielle reste à ce jour privative), trois fours montés sur une plate-forme difficilement accessible par le tout public sans l’aménagement d’un marche pied. Le site comprend également un terrain tout en longueur, marquant l’ancienne circulation de la voie de chemin de fer particulièrement utile au cours des période de fonctionnement des fours pour transporter la matière première. Ce terrain en longueur s’achève par un dénivelé brutal donnant sur un champ privatif, périodiquement inondé et plutôt utilisé comme pâturage. A moins de bloquer la circulation des personnes physiques le long de l’ancienne voie ferrée (et en tenant compte du fait que cette dernière doit être envisagée comme une future voie verte), il apparaît difficile d’installer sur place un lieu de conservation d’objets conséquent pouvant donner lieu à une muséographie explicite.
Dans l’optique de la constitution progressive d’un " musée " – ou tout au moins d’un lieu permettant de rendre compte de l’histoire du site autrement que par quelques panneaux explicatifs – il faut mentionner ici la possibilité d’aménager à l’extérieur du site même ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui un " centre d’interprétation ", entendons un lieu permettant l’interprétation scientifique large du site auquel le centre d’interprétation se réfère. Ms Pierre Jugie, Serge Chaumier et Olivier Richard n’ont pas manqué de souligner l’intérêt d’un tel type de lieu pour les fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles vu la configuration du site qui ne permet à ce jour aucune installation durable sur place. L’aménagement de ce type de lieu nécessite de trouver ailleurs, et si possible dans une périphérie peu éloignée, un espace d’implantation. A plus long terme, il nécessite un travail de recherche scientifique (professionnel ou amateur) permettant un renouvellement régulier des " interprétations " données sur le site en question.
Dans l’état actuel des choses et en tenant compte de l’inexistence d’un espace muséal, l’information pédagogique – telle qu’on peut l’envisager sur la base de ce qui ce fait habituellement dans un musée – semble devoir passer par des supports mobiles, ou tout au moins " légers " à implanter. La façon la plus adéquate, ou tout au moins la plus simple, de rendre compte de l’histoire du site (et donc de " muséographier " ce même site) passerait donc par l’implantation de panneaux (ce qui s’inscrit en complète contradiction avec les aspects liés aux publics soulevés précédemment). Des études pour la fabrication de ces panneaux peuvent cependant peut-être être envisagées (conception en terme de contenu et conception matérielle pour une implantation ponctuelle ou durable). Le site peut également devenir expressif par lui-même. Plutôt que des panneaux, ou en complément de ces derniers, on peut tout à fait envisager de baliser tout au moins le fonctionnement des fours à chaux par des marquages spécifiques au sol (lesdits marquages pouvant donner lieu par la suite à des installations de jeux pour les publics scolaires). Ce type de balisage permettrait ainsi de rendre lisible ce fameux " savoir-faire traditionnel " que les personnes interrogées souhaitent prolonger et connaître. Ils doivent et peuvent être conçus sur la base des documents historiques en notre possession (repérage des voies de chemins de fer, des transferts de matière première avec l’installation éventuelle du chariot restant à cet usage, etc.). Il peut également être envisagé de créer à l’intérieur d’un four encore existant un semblant d’activité permettant de rendre compte de la superposition des couches de matériaux utilisés, du rejet de fumée, voire de l’environnement sonore produit par l’activité des fours. Des rencontres avec un chaufournier (M. Pinel à Ebreuil dans l’Allier) toujours en activité peuvent ainsi permettre des enregistrements et prises de vue pouvant être restitués sur le site. A cet effet, la réalisation d’une vidéo (ou de tout autre support visuel) peut également être envisagée afin de rendre compte de ce savoir-faire traditionnel du travail de la chaux. Reste dans les différents cas suggérés précédemment à déterminer précisément les conditions de mises en scènes et de présentation éventuelle de ces différents aspects pour les publics supposés. Enfin, l’idée d’une mise en lumière ponctuelle du site (en profitant de la présence déjà imposante des trois fours) a été soumise à projet auprès de l’agence Architecture Lumière Conseil représentée par M. Guilhot. Il s’avère que les propositions actuelles atteignent des budgets qui ne peuvent être engagés à ce jour. L’idée peut être poursuivie, tout au moins sur le long terme et dans l’idée d’une intégration d’un tel type " d’interprétation " en relation avec des événements particuliers.
Comment envisager l’insertion du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles dans un projet d’aménagement en musée et lieu historique en tenant compte de son environnement global ?
Enfin, il convient de songer dès à présent à l’environnement global du site actuellement en réhabilitation. Par environnement global, on entend ici aborder les mises en relation avec les structures en interdépendance avec les fours à chaux. Nous nous attacherons plus particulièrement à celles dont les activités sont liées à l’aspect muséal traité dans ce chapitre.
Relations avec les institutions de proximité
Les contacts établis avec l’Office du Tourisme de Charolles auprès de Melles Darbon et Coulambon sont des contacts prometteurs. Ces dernières souhaitent en effet vivement que les fours à chaux deviennent un lieu accessible aux publics. De leur côtés, elles organisent des journées de visite à thèmes 5 à 10 fois par an (journée gourmande, journée élevage, journée culturelle – avec notamment la visite du musée du Prieuré et du musée Renée Davoine, du vieux quartier de Charolles et de la faïencerie Molin – et journée artisanale) au cours desquelles, la " visite " des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles pourrait être programmée. Il faut cependant souligner que cela nécessiterait systématiquement la présence d’une personne pour faire visiter le site.
Un entretien avec Mme Chevreau, proviseur adjoint du lycée Wittmer à Charolles a permis de montrer le réel intérêt de cet institution vis-à-vis du site. Il ne semble actuellement pas possible, dans le cadre de l’aménagement prioritaire en " musée " de trouver des points de rencontre si ce n’est par l’intermédiaire d’organisations de visite du lieu (une fois que celui-ci présenterait un caractère " abouti "). La collaboration avec l’institution scolaire susnommée doit s’inscrire soit sur le long terme soit au niveau de d’autres types d’approche qui sont d’ailleurs explicités plus loin dans ce document.
Relations avec les autres sites
Les musées de Saône et Loire représentent 45% des musées de l’ensemble de la Bourgogne pour presque 33% de la totalité des visiteurs enregistrés dans ces musées. Ceci implique que la moyenne de fréquentation par musée est inférieur en Saône et Loire (soit 11000 personnes environ – scolaires compris –) à celle de la Bourgogne dans son ensemble (soit 14000 personnes environ – scolaire compris –). Le musée qui totalise le plus petit nombre d’entrées pour l’année 1999 n’est autre que le musée Renée Davoine à Charolles avec 241 entrées. Les musées sont donc déjà très (trop ?) nombreux en Saône et Loire. De plus, il apparaît que les musées de type " arts, artisanats et techniques " ou " écomusée " représentent la plus forte proportion de ces mêmes musées (soit 52% de l’ensemble des musées toujours en Saône et Loire pour 43% sur l’ensemble de la région Bourgogne). Dans un premier temps, il apparaît ici clairement que l’implantation d’un musée sur le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles s’inscrit dans une logique de cumul qui n’a pas systématiquement lieu d’être : cumul quantitatif et thématique dans le département de Saône et Loire.
Dans un second temps, on peut s’attarder sur la caractéristique propre au site, à savoir, celle de mettre en valeur des fours à chaux conservés et restaurés dont le type de structure semble être devenu unique au fur et à mesure des désaffections économiques de ce type de production. Lorsque l’on consulte les informations mises à disposition concernant d’autres fours à chaux via Internet, on constate qu’il existe ainsi 3680 sites répertoriés concernant les fabriques de chaux (ou fours à chaux) dont de nombreux sont des vestiges plus ou moins restaurés et donnant lieux à des muséographies variées (Notamment à Regnéville-sur-Mer dans la Manche mais également à Baie-Sainte-Claire sur l’île d’Anticosti à Québec). Il conviendrait, dans le cas ou l’ouverture d’un musée (ou d’un " centre d’interprétation " de type muséal) serait envisagé d’établir progressivement des contacts avec ces différents sites déjà restaurés afin d’élaborer des échanges sur les contenus pédagogiques mis en place par les uns et les autres et dans l’optique d’échanger des informations de toutes sortes pouvant s’avérer utiles sur le long terme, voire pouvant donner lieu à de véritables collaborations en vue d’échange d’expositions notamment).
Relations avec d’autres associations
La restauration des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles a pu être instaurée entre autre grâce à l’association de sauvegarde desdits fours, ce, en étroite collaboration avec la commune de Vendenesse-les-Charolles et grâce au travail de fond mené par TREMPLIN – structure elle-même organisée sous forme associative – (coordination d’une équipe d’encadrement, formation des participants, montage de dossiers pour l’obtention de financements publics) en partenariat avec SMBS (Sauvegarde des Monuments de Bourgogne et de ses Sites) (employeur des personnes en formation et porteur de projet). Il semblerait ainsi particulièrement judicieux de travailler en étroite collaboration avec d’autres associations aux préoccupations similaires (celle d’ouvrir un lieu pour le rendre accessible et attractif aux publics, celle de préserver un savoir-faire, un lieu représentatif de l’histoire d’un territoire).
Le regroupement de plusieurs sites privés ouverts partiellement ou entièrement aux publics (Moutonthèque, château de Drée, Institut du Charolais, Musée Hospitalier de Charlieu, promenades à cheval au Moulin de Vaux, etc.) sous forme associative a permis à ces mêmes sites d’établir une politique de communication efficace vis-à-vis des publics potentiels en tenant le pari de la diversité de " produits " touristiques. Une visite accompagnée d’une animatrice de l’Institut du Charolais ainsi qu’un entretien avec celle-ci, de même qu’un entretien avec M. Azenard, initiateur de la Moutonthèque (musée de la filature à Varennes-sous-Dun) tendent à montrer que des partenariats sont tout à fait envisageables avec cette entité associative. Elle semble en effet très en demande de diversité et souhaite développer une véritable synergie permettant de proposer des circuits de visite " clef en main " à des tours operator ou des autocaristes. Il va sans dire que ce type de mise en place demande concertation, étant donné les aménagements nécessaires à l’accueil des publics (parking, abris, lieux de repos, etc.). De plus, si le souhait d’accueillir des visiteurs est un point commun, celui de la restitution d’un savoir-faire, d’une histoire, n’est pas identique pour l’ensemble des membres de ce regroupement. M. Azenard, quoique très attaché au savoir-faire traditionnel de la filature (machineries, technicité, matières premières), n’a nullement caché ses objectifs financiers au sein d’une entreprise dont l’activité connaît ponctuellement des périodes difficiles (les mois d’été) et conjoncturellement une période de régression économique au niveau national.
ENTRETIENS, VISITES ET DOCUMENTS RELATIFS
AUX EVENEMENTS A CARACTERE FESTIF ET CULTUREL
Entretiens
1/ Entretien téléphonique avec M. Yann Bellet, le vendredi 5 janvier 2001
Chargé de mission de l’Offre touristique au CRT (Comité Régional du Tourisme). Renseignements sur les chiffres des flux touristiques
2/ Entretien avec Mme Chevreau, le jeudi 25 janvier 2001
Proviseur adjoint au lycée Wittmer de Charolles
3/ Entretiens avec Mmes Isabelle Coulambon et Claire Darbon, les lundi 25 septembre 2000 et jeudi 25 janvier 2001
Guides interprètes nationaux, responsable de l’Office du Tourisme de Charolles. Etude d’une collaboration possible dans le cadre de l’organisation de journées à thèmes
4/ Entretien téléphonique avec M. Moreau, le vendredi 5 janvier 2001
Responsable de la communication pour le CDT (Comité Départemental du Tourisme) à propos de l’organisation des journées portes ouvertes chez les artisans de Saône-et-Loire
5/ Entretien téléphonique avec M. Nicolas Villiers, le vendredi 5 janvier 2001
Assistant technique au FROTSI (Fédération Régionale des Offices de Tourisme et des Syndicats d’Initiative). Renseignements sur les chiffres touristiques
Documentation
- Compte-rendu de la réunion du 25/01/01, présentation du projet d’enquête auprès de la population de Vendenesse-les-Charolles, 2 pages dactylographiées, sd
- Journées du patrimoine 2000, DRAC
- Les artisans d’art de Saône-et-Loire fêtent l’an 2000, brochure du programme des animations, CG de Saône-et-Loire, CDT, sd
- Les chiffres-clés du tourisme en Bourgogne, CRT, 3ème édition, juillet 2000
- Métiers d’Art, CDT, sd
- Tableaux récapitulatifs des entrées à l’Office du Tourisme de Charolles, 1998, 1999, 2000, aimablement fourni par Melle Claire Darbon
- Tableaux récapitulatifs des entrées de visiteurs en 1999, 2000, FROTSI, aimablement fourni par M. Nicolas Villiers
- Télérama, spécial festivals d’été, n° 2630, juin 2000, pp 28-36
FREQUENTATION DES
EVENEMENTS A CARACTERE FESTIF ET CULTUREL
Résultats de l’enquête par questionnaire menée auprès des habitants de Charolles, Gueugnon, Paray-le-Monial et Vendenesse-les-Charolles
DEFINITION
On entend par événement à caractère festif et culturel, toute organisation ponctuelle autour d’un thème fédérateur assimilé à la culture dans son sens le plus large (expositions – à la différence des musées qui sont permanents –, foires artisanales, concerts, brocantes, fêtes locales, fêtes calendaires – fête de la musique, de Noël, etc. –, fêtes de villages et associatives). Ce que l’on souhaite souligner dans ce type de proposition pour le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, c’est la popularité de l’événementiel auprès d’une large part de la population. Ces manifestations à caractère événementiel peuvent être envisagées comme exclusives sur le site des fours à chaux, comme elles peuvent être conçues avec un esprit de " relance " ou de " relais " d’une activité permanente.
RESULTATS
Qui participe aux manifestations à caractère festif et culturel ?
L’enquête menée durant trois matinées en janvier et février 2001 auprès de la population de Gueugnon, Paray-le-Monial, Charolles et Vendenesse-les-Charolles nous indique que 59% de l’ensemble des personnes interrogées participent au moins ponctuellement à des événements à caractère festif et/ou culturel. Ces résultats sont identiques à ceux obtenus pour les promenades dans les jardins et espaces verts de loisirs. Ils sont supérieurs à l’importance accordée aux visites de musées et lieux historiques et légèrement inférieurs à la fréquentation des restaurants et marchés.
Les femmes sont légèrement plus nombreuses à participer à ce type de manifestations que les hommes. Cela concerne en effet 70% de l’ensemble des femmes interrogées pour quasiment 50% des hommes. Ces résultats sont également identiques à ceux des sorties dans les jardins et les espaces verts de loisirs. La répartition des personnes interrogées par tranches d’âge nous indique que ce sont à la fois les populations les plus jeunes et les plus âgées qui ont une pratique quantitativement la plus forte. Ainsi, ¾ des personnes âgées de 15 à 25 et plus de 85% des personnes âgées de plus de 56 ans affirment participer régulièrement à ce type d’activité de loisirs. Le pourcentage de participation à ce type de manifestations par les personnes en âges intermédiaires s’échelonne entre 40% (26 à 35 ans) et 60% (36 à 55 ans). Il semblerait donc qu’un double facteur de génération (les " jeunes ") et éventuellement de disponibilité de temps (les " retraités ") soit engageant pour ce type de pratique d’activités de loisirs.
Quelles sont les conditions de la participation aux événements à caractère festif et culturel ?
Quand s’y déplace-t-on ?
Les résultats obtenus à partir des indications données par les personnes interrogées ayant ce type de pratique indiquent que la moyenne de fréquentation est d’environ 6 fois par an, soit deux fois plus que la pratique des visites de musées et lieux historiques, ce, en tenant compte du fait que la fourchette de fréquentation est très extensive (de 1 à 30 fois par an).
Les sorties pour les événements à caractère festif et culturel se déroulent principalement les week-end (c’est le cas pour 60% des personnes interrogées), puis au cours des vacances (soit pour 42% des personnes interrogées sur cette question) mais également au cours de la semaine (c’est le cas pour 23% de ces mêmes personnes). Ce dernier résultat, quoique faible en apparence est cependant le plus important obtenu pour les pratiques en cours de semaine si on le compare avec les trois autres types d’activités de loisirs étudiés ici (musées et lieux historiques, restaurants et bars, jardins et espaces verts de loisirs).
Avec qui se déplace-t-on ?
57% des personnes participant à des manifestations événementielles le font en famille, pour 51% entre amis et seulement 11% seuls. Le taux obtenu pour les pratiques entre amis est le plus important obtenus pour l’ensemble des quatre types d’activité de loisirs proposés et cités précédemment.
Quels sont les types de manifestations auxquelles participent les personnes concernées par les événements à caractère festif et culturel ?
La diversité des propositions formulées par les enquêteurs rend l’analyse de ces informations complexe. Deux groupes d’événements à caractère festif et culturel se détachent en priorité. Il s’agit tout d’abord des concerts (57% des personnes concernées), des brocantes (54%) et des ateliers d’artistes et d’artisans ou des expositions (42%). Dans un second temps, on trouve les foires (34% des personnes concernées), le théâtre (29%), les concours divers (du type loto, animations de villages et/ou d’associations locales – 20% -) et enfin le cirque (11%). Le cinéma souvent cité par les personnes rencontrées n'a volontairement pas été intégré à cette typologie, considérant qu’il ne pouvait s’agir d’une pratique ponctuelle liée à une programmation événementielle (la circulation des films dans les salles de cinéma des villes et parfois des villages en fait un type de pratique aussi régulier pour certains que les sorties dans les restaurants).
Les exemples de manifestations auxquelles les personnes concernées ont déjà participé sont nombreux. On peut souligner l’intérêt porté à la fête de la musique mais également aux fêtes de village en général (respectivement 37% et 24% de l’ensemble des exemples cités). De même, si l’on cumule les expositions et les foires artisanales, on totalise également 23% des exemples cités.
Si l’on s’attarde sur les trois types de pratique les plus importants : les ateliers d’expositions, d’artistes et d’artisans, les brocantes et les concerts, on observe des variations intéressantes en terme de pratiques. Ainsi, les visites d’ateliers d’artistes et/ou d’artisans se pratiquent tout autant au cours de la semaine que pendant les vacances, même si c’est le temps du week-end qui reste primordial. De plus, la motivation liée à l’instruction y est deux fois plus forte que sur les résultats obtenus globalement (soit ici 60% des personnes pour 31% de l’ensemble). Les résultats obtenus concernant la pratique des brocantes ne diffèrent quasiment pas des résultats obtenus pour l’ensemble des personnes participant à des événements à caractère festif et culturel. Enfin, les adeptes des concerts ont plutôt tendance à avoir ce type de pratique entre amis qu’avec des membres de leur famille, le reste des résultats ne variant que très peu de ceux obtenus sur l’ensemble.
Quelles sont les motivations à la participation à des événements à caractère festif et culturel ?
86% des personnes concernées par ce type de pratique disent se déplacer pour se détendre. L’idée d’une sortie en famille ou entre amis, de même que le fait de chercher à s’instruire n’intervient que pour 30% et 40% des personnes sollicitées au cours de l’enquête. La volonté de connaître une région par cette approche est quasi inexistante.
Satisfactions et insatisfactions des personnes participant ou assistant à des manifestations à caractère festif et culturel
Ce qui semble le plus manifeste dans les expressions de satisfaction vis-à-vis d’un événement à caractère festif et culturel quel qu’il soit c’est tout d’abord le phénomène " d’ambiance " associé à celui de convivialité (c’est l’expression d’1/3 des personnes concernées par ces pratiques). Etant donné que la motivation principale est celle de la détente, il semblerait donc que celle-ci soit procurée par l’intermédiaire du phénomène d’interaction sociale positive et donc stimulatrice de la " convivialité " ou de " l’ambiance ". Ainsi, l’objet de la satisfaction, c’est l’alchimie procurée par la rencontre avec l’autre – ce qui confirme la pratique réelle (50% entre amis et également 50% en famille) et le bon échange social – et le contenu de l’événement en lui-même. D’autres aspects positifs sont également soulignés : l’inattendu, la surprise ainsi que l’évasion sont également des sources de satisfaction librement exprimées par les visiteurs participant au moins ponctuellement à des événements à caractère festif et culturel (soit pour 20% d’entre eux). Enfin, dans un troisième temps, l’environnement reste important aux yeux des personnes interrogées dans ce cadre. Elles sont en effet relativement nombreuses à préciser que la propreté et l’aménagement pratique ou esthétique des lieux dans lesquels se déroulent lesdits événements est un facteur de satisfaction (ou d’insatisfaction). Soulignons également que le contenu même des manifestations intervient comme moteur explicite de satisfaction pour " seulement " 18% des personnes s’exprimant à ce propos.
Ce qui ressort le plus systématiquement des contenus de discours des personnes interrogées concernant leurs insatisfactions vis-à-vis des événements à caractère festif et culturel concerne tout d’abord les prix d’entrée (estimés parfois trop chers), la surabondance de monde (entraînant le phénomène d’attente qui déplaît parce qu’il est le plus souvent imprévu dans l’organisation du temps de détente souhaité) ainsi que, ponctuellement, la mauvaise visibilité (ce dernier point faisant d’ailleurs souvent écho au point précédent).
Quels sont les rapports établis par l’ensemble des personnes interrogées (participants ou non à des événements à caractère festif et culturel) entre les photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et les manifestations à caractère festif ou culturel ?
A partir des photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, 48% de l’ensemble des personnes interrogées au cours de l’enquête de terrain font une référence à l’artisanat en général (souffleur de verre, fresque, foires artisanales, expositions d’arts, etc.). La relation entre cette notion provoquée par la visualisation du site et la réalité des pratiques d’événements liés à l’artisanat (54% pour les brocantes et 42% pour les ateliers d’artisans, artistes et les expositions) est intéressante quant aux types de manifestations événementielles pouvant être organisées sur le site.
EVENEMENTS A CARACTERE FESTIF ET CULTUREL POUR
LE SITE DES FOURS A CHAUX DE VENDENESSE-LES-CHAROLLES
Comment tenir compte de l’histoire du site ?
D’après l’enquête de terrain, on sait que le public des manifestations à caractère festif et culturel se déplace peu pour l’enrichissement des connaissances (soit 31%) et encore moins pour mieux connaître une région (3%). Le seul rapport à l’histoire est celui du goût pour " l’ancien ", tout ce qui s’apparente au traditionnel de façon générale (brocantes, artisanat). Il ne s’agit nullement de trouver ici une correspondance directe avec l’histoire des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, si ce n’est que sa présence en tant que " site " (vieilles briques, monde industriel, tradition d’un savoir-faire) participe de l’image globale recherchée par un pourcentage important des personnes concernées par les activités événementielles citées précédemment.
La mise en place des Journées du Patrimoine sur l’ensemble du territoire français correspond à un événement culturel qui permet de tenir compte, voire de rendre compte aux publics, de l’histoire de sites et lieux très variés. Il va sans dire que l’organisation de manifestations particulières à l’occasion des Journées du Patrimoine est le moyen de provoquer la rencontre des différentes " lectures possibles " des fours à chaux (visites guidées avec explications du fonctionnement, de la structure du site, de son environnement géologique, de son évolution en tant que lieu de production, etc. mais également manifestations festives permettant d’ouvrir le site à des visiteurs a priori non intéressés par l’acquisitions de connaissances.
Comment tenir compte des publics ?
Nous savons par l’intermédiaire de l’enquête de terrain que plus de la moitié des personnes interrogées manifestent un intérêt pour l’une ou l’autre des pratiques événementielles décrites précédemment. Les femmes y sont plus particulièrement présentes ainsi que les groupes de population " jeunes " (entre 15 et 35 ans) ou, dans une moindre mesure, plus âgés (au-delà de 56 ans). Sachant que ces publics de proximité ont une moyenne de pratique d’environ 6 fois par an, plus particulièrement au cours des week-ends – et pas seulement pendant les vacances, de façon aussi exclusive que les visites de musées et lieux historiques, par exemple – et enfin que la pratique se fait tout autant entre amis qu’en famille, il y a tout lieu de croire que l’organisation d’événements sur le lieu même du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles peut tout à fait être envisagée, éventuellement en complément d’une autre " fonction " initiale.
Si l’on reprend les chiffres de l’année 2000 concernant le tourisme en Bourgogne, on constate que les touristes français ont plutôt des activités liées à la visite de monuments et sites ou aux domaines de la nature (promenades, randonnées, sports en milieux naturels), la participation à des manifestations culturelles ne représentant que 2% des activités de ces mêmes touristes. Grâce à l’entretien mené à l’Office du Tourisme de Charolles, on apprend que les français s’y déplaçant sont principalement des gens originaires du midi de la France, en demande de visites de châteaux. En ce page qui concerne les touristes étrangers, il s’agit principalement d’anglais, allemands et hollandais qui ont le même type de pratique que les touristes français tout en ayant une pratique des événements à caractère culturel légèrement plus importante (soit 6% de leurs activités).
Au regard de ce qui précède, il semble donc plus intéressant de s’attacher tout d’abord aux publics de proximité dans le cadre de l’organisation de manifestations ponctuelles.
Il apparaît que les activités dont la connotation publique fait référence à " l’ancien " ou à un quelconque domaine traditionnel, remplissent à la fois la fonction de " soutien " à l’historicité des fours à chaux et aux goûts et pratiques exprimées par un pourcentage important des personnes qui se sont exprimées sur les événements à caractère festif et culturel dans leur ensemble. Si tant est que l’on souhaite que des personnes, ou des visiteurs, se déplacent sur le site des fours à chaux, il semblerait que les manifestations de type brocante, vide grenier, expositions d’artisanat et d’art soient appropriées. Rien n’empêche d’imaginer au-delà de ces manifestations relativement habituelles d’imaginer d’autres formes d’événements qui puissent satisfaire les mêmes doubles nécessités développées ici (le goût pour " l’ancien " et la volonté de faire connaître le site et ses valeurs historiques, quelles qu’elles soient).
A titre d’exemple, on peut citer l’expérience menée par le Conseil Général de Saône-et-Loire avec l’aide et le suivi actif du CDT à propos des portes ouvertes des maisons d’artisans – " les Artisans d’Art donnent le ton " – organisées sur deux week-ends en septembre 2000. M. Moreau, nous indique ainsi que la coordination et la bonne volonté des artisans sollicités, d’une part, de l’association départementale Musique et Danse d’autre part, et la bonne coordination entre le Conseil Général et le CDT ont permis la réussite de l’opération. En terme de réussite, il est question tout d’abord de réussite publique (du point de vue de l’affluence effectivement constatée dans les échoppes d’artisans ouvertes) – plus que de réussite financière étant donné que plusieurs artisans ont regretté explicitement le peu d’achats effectués par les visiteurs de leurs ateliers – vis-à-vis de laquelle un suivi doit être engagé (autres manifestations ponctuelles, relais locaux) et qui pourrait être soutenu par ceux-là même qui en furent les initiateurs (le CG et le CDT de Saône-et-Loire). Un fichier de 300 noms d’artisans d’art a ainsi été constitué par le CDT et une telle expérience peut servir à la fois d’exemple et de contre-exemple dans le cadre de l’organisation d’événements similaires (même s’ils seraient de moindre ampleur). M. Moreau précise que le choix du mois de septembre visait à regrouper à la fois le public de proximité supposé de retour de vacances et le public touristique dont les vacances peuvent se prolonger jusqu’à cette période. Une enquête a été menée auprès des artisans sur différents aspects de l’ensemble de la manifestation et l’analyse de cette enquête était indisponible au moment du contact établi avec M. Moreau. Il sera cependant intéressant d’en connaître les données afin d’envisager de poursuivre le travail engagé au niveau départemental par d’éventuels relais en local et notamment dans le cadre de l’organisation de manifestations artisanales sur le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles.
Comment tenir compte des capacités techniques d’aménagement du site ?
L’organisation d’événements est soumises à des contraintes d’accueil et de sécurisation du lieu d’accueil souvent draconiennes vis-à-vis des publics attendus. Au minima, il faut envisager l’aménagement d’un parking et réguler le flux entrant et sortant dudit parking afin de permettre éventuellement l’arrivée des secours en cas de problème. Au cours de la réunion de rencontre avec l’ensemble des participants à la formation, une partie de l’équipe pédagogique, les membres de l’Association de Sauvegarde des fours à chaux et les membres de la population de Vendenesse-les-Charolles qui le souhaitaient, ce type de problème avait été particulièrement souligné, ce, en référence à l’organisation au cours de l’été 2000 des Feux de la Saint Jean qui avaient alors attiré environ 400 personnes. Soulignons également que la localisation exacte du site pour les publics est un élément essentiel à la venue de ces mêmes publics, d’une part, et à leur circulation dans l’espace du site. Il va sans dire qu’un balisage des lieux accessibles est primordial ; il permet de pallier les éventuelles nuisances que l’afflux d’un nombre important de personnes pourraient provoquer vis-à-vis de la propriété privée de M. et Mme Merle, propriétaires du site, située juste à proximité des fours.
Dans un second temps, ne sachant encore quels types de manifestations peuvent effectivement être organisées sur le site des fours à chaux, il semble que le plus judicieux soit de prévoir un " plateau minimal " d’encrage de différentes infrastructures en sous-sol (réseaux d’eau et d’électricité donnant des accès de raccordement sur différents points du site et permettant, notamment pour l’électricité, des fortes capacités de débit).
Comment envisager l’insertion du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles dans son projet d’aménagement en site d’accueil d’événements à caractère festif et culturel en tenant compte de son environnement global ?
Relations avec le Conseil Général de Saône-et-Loire
L’expérience de l’événement " Les Artisans d’Art donnent le ton " cité précédemment engage à considérer les différentes structures du Conseil Général comme des ressources de conseil et de soutien dans le cadre de l’organisation de manifestations. On peut ainsi d’ores et déjà noter que l’année 2001 voit l’extension de l’EMR (Ecoles de Musiques Ressources) de Paray-le-Monial au Charolais-Brionnais, sous l’égide de l’association " Musique et Danse en Saône-et-Loire ", elle-même coparticipante à la manifestation citée ci-dessus. Dans quelle mesure ne pourrait-on pas envisager d’élaborer des projets ponctuels communs permettant de fédérer les volontés de développement culturel des uns et des autres ? Les contacts déjà pris de même que les contacts établis avec d’autres instances liées au Conseil Général telles que le CAUE engagent à travailler, au moins partiellement, en partenariat.
Relations avec les institutions de proximité
Mme Bernigot, représentant le Comité des Fêtes de Vendenesse-les-Charolles à la réunion de présentation du projet d’enquête du 25 janvier 2001, a souligné que les projets de type événementiels à caractère festif (feux de la Saint Jean, embrasement des fours, marches de nuit, bals associatifs, etc.) ne manquaient pas au sein de son équipe. Il semblerait que les volontés soient présentes pour organiser ponctuellement des événements permettant le rassemblement de la population locale autour ou a proximité des fours à chaux. Quels que soient les orientations de ces manifestations, elles doivent systématiquement être soumises à un agrément des Monuments Historiques afin de pallier à d’éventuels dommages qui pourraient être provoqués sur le site lui-même (ce qui pourrait être le cas d’un embrasement des fours par exemple). Dans un deuxième temps, il apparaît clairement que des manifestations tout azimut ne peuvent être envisagées sans l’accord et/ou la collaboration des propriétaires du site, d’une part, et sans une bonne collaboration avec les autres pratiques éventuellement mises en place (installation de supports didactiques sur le site ? organisations de visites ponctuelles pour des scolaires ou des adultes ?).
A l’occasion des rencontres effectuées auprès de l’Office du Tourisme de Charolles, nous avons pu constater que des journées de visite pouvaient être programmées sur le site sur des thèmes variés (et entre autres sur des thèmes liés à l’histoire du site). Ce type d’organisation de visite correspond de fait à des " petits " événements ponctuels sur le site qu’il convient d’inclure dans une programmation globale de manifestations.
Dans l’optique de permettre l’autofinancement de l’entretien du site dans son ensemble – ce qui s’avérait être un souhait de la commune de Vendenesse-les-Charolles lors de la mise en place de l’ensemble du projet, il s’agirait alors de faire connaître le site comme un lieu accessible à l’organisation de différents types de manifestations. Celles-ci pouvant donner lieu à un droit de location d’espaces entourant le site. Dans ce sens, d’autres organismes associatifs ou non, seraient susceptibles de pouvoir s’investir dans la mise en place de manifestations à caractère festif et culturel sur le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles.
Au cours de l’entretien effectué auprès de Mme Chevreau, proviseur adjoint du lycée Wittmer à Charolles, les activités extrascolaires organisées par certains professeurs dans le cadre des activités de Théâtre, Musique et Arts Plastiques pourraient éventuellement prendre place sur le site des fours à chaux. Des pièces de théâtre mises en scène par l’ensemble de l’équipe pédagogique concernée sont déjà produite à Charolles, actuellement dans la salle de cinéma qui jouxte la mairie. D’autres lieux sont à envisagés, avec notamment le projet d’une " création complète " (décors, textes, mise en scène, costumes, musique) se déroulant sur ces lieux, et, pourquoi pas, sur le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles.
Il apparaît ainsi que le Comité des Fêtes de Vendenesse-les-Charolles, le lycée Wittmer ou l’Office du Tourisme de Charolles, mais également d’autres structures à découvrir et à contacter, peuvent être des moteurs dans l’organisation d’événements sur le site. Ces moteurs sont des facteurs de dynamisation du site pouvant permettre de développer une meilleure connaissance du lieu, tout au moins une approche variée, sans pour autant le dénaturer. Cependant, il est important que l’ensemble des activités mises en place sur le site (temporaires, événementielles, permanentes) puissent être mises en bonne coordination, à la fois entre les différentes associations ou individus mis en collaboration et avec les différentes institutions publiques mises en relation avec le site (Monuments Historiques, DRAC, Conseil Général de Saône-et-Loire, etc.)
ENTRETIENS, VISITES ET DOCUMENTS RELATIFS
AUX JARDINS ET ESPACES VERTS DE LOISIRS
Entretiens
1/ Entretien téléphonique avec M. Marc Foret, le vendredi 23 février 2001
chargé par le Conseil Général d’étudier les aménagements des Voies vertes prévues le long du Canal du Centre (Digoin, Paray-le-Monial, Palinges) et sur l’axe Paray-le-Monial, Charolles et Beaubery.
2/ Entretien avec Mesdemoiselles Beaufils et Girardon, le lundi 25 septembre 2000
diplômée d’une maîtrise en écologie et diplômée d’un BTS Tourisme, emplois jeunes pour le CG (Conseil Général) de Saône-et-Loire, chargées de l’animation de la Voie verte
3/ Visite de Mme Juteau Virginie, le 4 janvier 2001
CAUE (Conseil Architecture Urbanisme et Environnement), visite sur le site afin d’établir une proposition d’aménagement
4/ Entretien téléphonique avec le président de l’association " La Saône-et-Loire en plein cœur ", janvier 2001
ballades et découverte de la nature, propositions de collaboration pour des visites ponctuelles
5/ Entretiens et contacts téléphoniques avec M. Lepetit Jean-Paul, novembre et décembre 2000, février 2001
président de l’association ADV (Association Développement Véloroute)
6/ Entretien avec M. Bonnot Henri, le samedi 10 mars 2001
géologue à la DRIRE Rhône-Alpes (Direction Régionale de l’Industrie de la Recherche et de l’Environnement), rencontre avec l’équipe en formation prévue le mercredi 18 avril.
Documentation
- A la découverte du Canal du Centre, par les chemins de halage, CDCC (Comité de Développement du Canal du Centre), sd
- La Bourgogne, l’art et le plaisir de vivre, CRT, sd
- La voie verte, de la côte chalonnaise à Cluny, guide pratique, CDT, CCI (Chambres de Commerce et d’Industrie), octobre 1999
- Les ballades en Bourgogne du sud, brochure de présentation, 1999
- Les jardins de Barbirey, brochure de présentation, ACER, sd
- Loisirs nature, Saône-et-Loire, Bourgogne du sud, CDT, juin 1999
- Promenade en Charolais, Brochure de présentation, CG Saône-et-Loire, 1er trimestre 2000
FREQUENTATION DES
JARDINS ET ESPACES VERTS DE LOISIRS
Résultats de l’enquête par questionnaire menée auprès des habitants de Charolles, Gueugnon, Paray-le-Monial et Vendenesse-les-Charolles
DEFINITION
On entend par jardins et espaces verts de loisirs tous les espaces naturels (aménagés ou non aménagés) suscitant la promenade à pied ou en véhicule non motorisé, ouvert volontairement aux visiteurs, bénéficiant parfois de supports pédagogiques (indications de typologies de plantes, circuits fléchés, etc.) ou tout autre aménagement de loisirs en cadre naturel (tels que des parcours santé par exemple).
RESULTATS
Qui se promène dans les jardins et espaces verts de loisirs ?
Au cours de l’enquête en face à face menée durant les mois de janvier et février 2001, 59% des personnes interrogées affirmaient avoir une pratique régulière ou au moins occasionnelle des jardins et espaces verts de loisirs. Ce résultat est équivalent à la pratique d’événements à caractère festif et culturel. Il est supérieur à la pratique muséale et légèrement inférieur à l’importance de fréquentation accordée aux sorties dans les restaurants et bars.
Les femmes sont légèrement plus nombreuses à se déplacer dans les jardins et espaces verts de loisirs (70% d’entre elles déclarent y aller régulièrement pour presque 50% des hommes). On constate que les personnes les plus âgées (de 56 à 65 ans) sont plus enclines à apprécier ce type de sortie ( soit 75% d’entre elles) et les plus jeunes (de 15 à 25 ans) sont les moins attirés (soit 45% d’entre eux). Les tranches d’âges intermédiaire oscillent entre 50% et 67% déclarant se déplacer au moins occasionnellement dans les jardins et espaces verts de loisirs. L’ensemble des résultats montrent ainsi une évolution relativement progressive dans la pratique des sorties dans des espaces verts en fonction de l’âge.
Quelles sont les conditions de la fréquentation des jardins et espaces verts de loisirs ?
Quand s’y promène-t-on ?
Les résultats obtenus indiquent que la moyenne de fréquentation est de 4 fois par mois, toutes catégories de jardins confondues, ce, avec une fourchette étendue de 1 à 30 fois par mois. Le chiffre de 4 fois par mois est le chiffre le plus récurrent et la moyenne est obtenue à partir de plus nombreuses indications " faibles " de visite (c’est à dire inférieures à 4) que d’indications " fortes " (c’est à dire supérieures à 4).
Les sorties dans les jardins et espaces verts de loisirs se font de façon relativement équivalente pendant les vacances ou le week-end (soit respectivement 56% et 43% des personnes pratiquant ce type d’activité de loisirs). Ce type de sortie peut également se faire au cours de la semaine (c’est le cas pour 20% des personnes interrogées), à l’instar des participations à des événements à caractère festif et culturel comme détaillé dans le chapitre qui précède.
Avec qui se promène-t-on ?
63% des personnes se déplaçant dans les espaces verts le font en famille, 36% plutôt avec des amis et 17% seul. Ce dernier résultat en apparence assez faible correspond cependant à la pratique individuelle quantitativement la plus élevée des quatre types d’activités de loisirs envisagés (les trois autres étant pour mémoire 1/ la sortie au musée ou dans des lieux historiques, 2/ les sorties au restaurant et 3/ la participation régulière à des événements à caractère festif et culturel).
Quels sont les types de jardins et espaces verts visités ?
Ce sont les squares (jardins de ville et de proximité) qui sont les plus visités par les personnes interrogées (soit 70% d’entre elles). Le rythme de fréquentation y est également supérieur à la moyenne générale. La fréquentation de la Voie verte est effective pour 36% des personnes interrogées (soit 1/3) et constitue le type de lieu hors ville le plus fréquenté derrière les lieux d’eau (rivières et lacs) fréquentés par 43% des personnes interrogées.
En considérant le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, deux types de jardins et espaces verts de loisirs apparaissent plus particulièrement intéressants. Il s’agit tout d’abord de la Voie verte (espace balisé et permettant la promenade en continu d’un endroit à un autre), dont un tronçon est prévu pour les années à venir entre Charolles et Vendenesse-les-Charolles, le long de l’ancienne voie ferrée. Il peut également s’agir de tous les espaces verts non balisés et souvent cités en exemple, à savoir les forêts, champs et lieux de campagne divers.
Les rythmes de fréquentation des utilisateurs de la Voie verte sont équivalents à ceux concernant la moyenne générale de l’ensemble des sorties dans les jardins et espaces verts de loisirs. On constate cependant que 1/5 des utilisateurs de la Voie verte sont des utilisateurs exclusifs de ce type d’espaces verts de loisirs et n’utilisent aucun autre type de lieux " verts ". Enfin, on peut également constater que les utilisateurs de la Voie verte sont plus nombreux à se déplacer à la fois en famille et/ou seuls sur la Voie verte que sur l’ensemble des types de jardins et espaces verts de loisirs. On peut donc considérer que leurs pratiques ont tendance à être des pratiques plus variées que les pratiques générales. Ainsi, il semblerait que les utilisateurs de la voie verte s’y déplacent indifféremment en famille, entre amis et/ou seuls, ce, selon les circonstances.
Les adeptes de la ballade libre en campagne non balisée (champs et forêts) ont un rythme de fréquentation équivalent pour les week-end et la semaine que la moyenne générale. En revanche, leur pratique est plus faible en vacances (tout simplement, c’est une supposition, parce qu’ils ont une connaissance moindre des lieux possibles de ballade) et beaucoup plus forte par beau temps (soit 3 fois plus que la moyenne générale). Précisons également que les adeptes des sorties libres dans des lieux naturels non balisés ont, pour presque moitié d’entre eux (soit 42%) une pratique exclusive de ce type de sorties dans les jardins et espaces verts de loisirs. En ce qui concerne l’organisation de ces sorties, il s’avère qu’elles se pratiquent de façon semblable à l’ensemble des sorties dans les jardins et espaces verts de loisirs (plutôt en famille pour 60% d’entre eux, puis entre amis, pour 30% d’entre eux et, enfin, seuls pour 14% d’entre eux).
Quelles sont les motivations à la fréquentation des jardins et espaces verts de loisirs ?
Presque 90% des personnes interrogées sur leur pratique des espaces verts disent s’y déplacer pour se détendre. Le sport, fréquemment cité dans les suggestions des visiteurs, représente également une pratique recherchée non négligeable. En effet, 45% environ des personnes interrogées pratiquent un sport au cours de leur promenade dans les jardins et espaces verts de loisirs. Les autres motivations sont plus faibles et relativement équivalentes. L’occasion d’une sortie en famille, le souhait de s’instruire (notamment sur les types de plantations par exemple) ou de mieux connaître une région ont de l’importance pour 20% et 30% des personnes pratiquant des loisirs " verts ".
Les motivations spécifiques à la fréquentation de la Voie verte ne varient que très peu par rapport aux résultats obtenus pour l’ensemble des sorties dans les jardins et espaces verts de loisirs. On peut cependant souligner que la pratique du sport y est plus importante (soit 73% des personnes utilisant la Voie verte) compensant les trois types de motivations les plus faibles précédemment citées (sortie en famille ou entre amis, volonté de connaître une région ou de s’instruire) qui sont, pour ces visiteurs spécifiques, en deçà de 20%. Le besoin de détente reste très important avec 80% des réponses obtenues.
Les visiteurs plus particulièrement intéressés par les promenades libres en campagne recherchent tous la détente à travers cette démarche. La pratique du sport y est également relativement importante même si elle est moindre que celle des utilisateurs de la Voie verte (soit ici 57% des personnes interrogées). Enfin, la volonté de connaître une région est inexistante, laissant supposer par là, d’une part, qu’il ne peut s’agir d’une pratique de type touristique étant donné la difficulté d’investir des lieux non balisés quand on se promène dans une région inconnue, et, d’autre part, que les promeneurs de proximité ne cherchent pas à connaître mais investissent un espace qu’ils connaissent déjà. Il s’agirait alors plutôt d’une " reconnaissance " d’un lieu par l’acte de la marche.
Satisfactions et insatisfactions des utilisateurs de jardins et espaces verts de loisirs
A la question de savoir ce qui peut agrémenter leurs promenades ou temps de jeux et de détente, plus d’1/4 des propositions font valoir les aménagements de toutes sortes qui permettent de baliser les espaces verts et de les rendre propres (certains insistent plus particulièrement sur les informations données sur les arbres, fleurs et plantations de toutes sortes, d’autres sur les balisages de marche et randonnées, d’autres enfin sur les espaces de repos et loisirs – bancs et jeux pour enfants – comme sur les éléments permettant le maintien de la propreté du site). Ces différents aspects sont accentués par les quelques éléments rédhibitoires cités par les utilisateurs de jardins et espaces verts de loisirs. Ainsi, plus de la moitié de ces utilisateurs déplorent plus spécifiquement l’absence de propreté (détritus, vandalisme, non entretien des plantations, etc.).
Quels sont les rapports établis par l’ensemble des personnes interrogées (utilisateurs ou non des jardins et espaces verts de loisirs) entre les photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et les jardins ou espaces verts de loisirs ?
A partir des photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, il se dégage de l’ensemble des personnes interrogées deux domaines d’activités propres aux jardins et espaces verts de loisirs. La moitié des propositions concernent le pique-nique et la mise à disposition d’aménagements permettant l’accueil et le repos (bancs, tables, poubelles, etc.). La seconde moitié des suggestions recueillies concernent la promenade et les jeux pour enfants. Par ailleurs, on remarque qu’à la vue des photos du site, personne n’évoque d’activités sportives quelles qu’elles soient.
JARDINS ET ESPACES VERTS DE LOISIRS POUR
LE SITE DES FOURS A CHAUX DE VENDENESSE-LES-CHAROLLES
Comment tenir compte de l’histoire du site ?
L’histoire naturelle du site passe par une étude et une connaissance approfondie de la géologie, de la faune et de la flore environnantes, des structurations du paysage (aménagement des espaces industriels et des espaces agricoles, appropriation des sources des matières premières, etc.). Un contact établit avec M. Bonnot par l’Association de Sauvegarde des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et l’équipe pédagogique de TREMPLIN semble être une première approche pour développer un aspect historique, peut-être indirectement lié au site même des fours à chaux aux yeux du grand public, mais qui semble être particulièrement intéressant dans l’histoire de l’aménagement des fours vis-à-vis de son implantation, de son fonctionnement et de son éventuelle rentabilité économique. Il y a donc un travail pédagogique à entamer à ce propos et qui fera d’ailleurs l’objet d’une rencontre entre M. Bonnot et les personnes en formation dans le courant du mois de mai. Ce travail pédagogique est envisagé en correspondance avec l’aménagement d’un front de carrière le long de l’ancienne voie ferrée, aménagement permettant de rendre lisible le site de lui-même sans nécessairement l’agrémenter de panneaux pédagogiques (suite aux constats et commentaires effectués relativement au projet de muséographie du site et discuter dans le premier chapitre de ce rapport).
Comment tenir compte des publics ?
Nous envisageons ici plus particulièrement les publics pouvant avoir une attirance naturelle vis-à-vis du lieu, à savoir les publics utilisateurs des voies vertes existantes et les promeneurs. D’après l’entretien avec les animatrices de la Voie verte, les activités menées par les différentes associations et institutions utilisatrices de la Voie verte se déroulent principalement de mai à octobre (afflux éventuel des touristes, beau temps, disponibilité des habitants de proximité). Les activités particulièrement attractives pour les publics sont surtout des activités à caractère sportif, mais il en existe également qui, ponctuellement, prévoient des animations à caractère artistique et/ou pédagogique. Cependant, aucune étude quantitative ou qualitative n’a permis à ce jour de savoir dans quelle mesure les habitants de proximité, les touristes, les plus et les moins jeunes, utilisent ou non la Voie verte, s’en satisfont ou non et " soutiennent " ou non les différentes activités qui s’y déroulent. L’ouverture étant libre pour l’ensemble des utilisateurs, il s’avère en effet difficile de dénombrer les utilisateurs. Afin de mieux évaluer l’attractivité des voies vertes, les animatrices de la Voie verte conseillent de prendre contact avec des élus locaux œuvrant plus particulièrement pour le développement des activités sur et autour de la voie verte (comme c’est le cas à – je cite – Saint Gengoult le National, Buxy, Cormatin).
Sous un tout autre aspect, les observations réalisées dans Charolles au cours du mois de janvier 2001 ont montré l’intérêt de maintenir en place des espaces verts de repos pour le public page scolaire. En effet, malgré un temps froid et pluvieux, des groupes d’élèves s’installent régulièrement sur les bancs du jardin public situé à proximité de la mairie de Charolles pour lire, discuter et éventuellement " potasser " des cours en attendant soit d’intégrer un cours, soit de prendre le car. Mais on se situe là dans un environnement urbain (du type jardin public) qui ne s’apparente pas avec le site entourant les fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles. En ce qui concerne le public scolaire, l’entretien avec Mme Chevreau du Lycée Wittmer mettait à jour la difficulté à faire sortir les élèves de leur environnement habituel. Elle a cependant indiquer qu’avec l’ouverture de la Voie verte, elle-même serait particulièrement intéressée pour que soient organiser, notamment pour les pensionnaire, des sorties spécifiques (sportives et/ou pédagogiques) les mercredi après-midi. Au cours de l’entretien avec le responsable et animateur de l’association " La Saône-et-Loire en plein cœur ", il a également été question des publics scolaires auprès desquels sont mis en place des programmes de classes verte ou classes de nature. On constate ainsi qu’il est très difficile de proposer des animations complètes – au-delà de la construction d’un contenu préalable – et un suivi s’il n’y a pas à proximité des lieux d’hébergement possibles permettant l’accès pour une semaine à une classe d’élèves de toutes provenances géographiques.
A Charolles, Melles Claire Darbon et Isabelle Coulambon soulignent que les demandes des étrangers au comptoir d’accueil de l’Office du Tourisme concernent fréquemment les visites de parcs naturels en plus des activités plus " traditionnelles ". Il y a donc tout lieu de croire qu’un programme de visite spécifique – au lieu d’un aménagement spécifique si tel ne devait pas être le cas – peut intéresser les visiteurs étrangers.
Comment tenir compte des capacités techniques d’aménagement du site ?
Suite à un entretien avec Mme Virginie Juteau du CAUE (Conseil Architecture, Urbanisme et Environnement) de Saône-et-Loire, et une visite de sa part sur le site, un projet d’aménagement paysagé avec un couvert végétal devrait pouvoir être rédigé et budgété pour la fin du mois de juin. Ce projet semble surtout viser un aménagement naturel plus qu’un aménagement du site des fours à chaux lui-même. Même si ce projet arrivera relativement tardivement face aux impératifs de temps du chantier actuel de réhabilitation, il sera intéressant alors de réfléchir à l’adaptation de ces aménagements avec les autres activités pouvant être mises en place sur et autour du site des fours à chaux.
Dans le cadre de la création d’une Voie verte passant devant le site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, les informations concernant son aménagement sont actuellement encore très succinctes. M. Marc Foret indique que cette portion de Voie verte s’insère dans un projet plus vaste reliant Paray-le-Monial, Charolles et Beaubery. Une étude préalable doit être réalisée courant 2001, voire 2002. Aucun cabinet d’étude n’a encore été désigné à ce jour mais son cahier des charges stipule qu’il devra être en contact avec les partenaires locaux (dont la mairie de Vendenesse-les-Charolles et l’association de sauvegarde des fours à chaux font partie pour la portion qui nous concerne). Les activités actuellement mises en place sur la Voie verte existante nécessite systématiquement des zones publiques de toilettes, parking, auxquelles s’ajoutent parfois des petits locaux mis à disposition le plus souvent par les mairies et s’insérant dans le paysage urbain traditionnel, pour des expositions temporaires ou des espaces de restauration. Il sera intéressant de discuter de ces différents aspects, en fonction de l’avancement du projet actuel lorsque le cabinet choisi effectuera les contacts prévus. On peut ainsi dès à présent s’interroger sur la question du goudronnage des Voies vertes (c’est le cas pour environ 80% du circuit existant) particulièrement apprécié par les utilisateurs de vélos, rollers et poussettes ! Dans quelle mesure ce type d’aménagement convient-il à la mise en valeur des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et comment l’insérer – le prévoir –, si c’est le cas, dans un espace vert de repos et loisirs (et non pas seulement de passage) ?
Les espaces naturels non balisés qui sont assez plébiscité par les habitants de proximité sont pléthores tout autour du site. Il va s’en dire qu’un aménagement autour du site en enlèvera le " naturel ". Sachant que les habitants de proximité sont relativement nombreux à apprécier les espaces verts non balisés, il est important de s’interroger également sur les relations qui pourront être établies à l’avenir entre ce lieux aménagé et l’environnement naturel maintenu tel quel (points de vue ? ouvertures et accès dans les champs environnants ?). Il conviendrait de pouvoir maintenir cet aspect " naturel " au maximum afin de maintenir l’intérêt des habitants de proximité pour ce site et ne surtout pas les faire " fuir " par trop de transformations radicales.
Comment envisager l’insertion du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles dans son projet d’aménagement en jardin et espace vert de loisirs en tenant compte de son environnement global ?
Relations avec le Conseil Général de Saône-et-Loire
De nombreux contacts ont été établis avec des personnes travaillant au sein du Conseil Général de Saône-et-Loire. Ainsi, les animatrices de la Voie verte peuvent être des personnes relais et des personnes ressources concernant l’animation du site, d’une part, et les relations possibles à établir avec les autres associations dont l’activité se déroule parfois sur les zones de Voie verte. Elles réalisent un travail de coordination et de diffusion de l’information (un nouveau guide de la Voie verte est prévu pour 2002-2004) via la presse et la radio pour soutenir la promotion des activités organisées localement. Elles peuvent également permettre d’établir des contacts avec un réseau existant de professionnels de l’environnement et de valorisation du paysage naturel et dont certaines coordonnées nous ont d’ores et déjà été fourni par leur intermédiaire (Centre EDEN de Cuisery, lui-même créé à l’initiative du Conseil Général, M. Coudel à Liesle (25), conseiller en formation et en développement local pour l’environnement et M. Alain Debrosse à Châlon sur Saône, Ingénieur Ecologue et président du Conservatoire des sites naturels à Dijon). De plus, nous avons déjà précisé précédemment les contacts établis avec le CAUE de Saône-et-Loire, autre partenaire émanant du Conseil Général.
Relations avec les institutions de proximité
Les contacts établis avec l’Office du Tourisme de Charolles, le lycée Wittmer par l’intermédiaire de son proviseur adjoint, Mme Chevreau, ont déjà montré l’intérêt de ces deux entités vis-à-vis du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles. Mme Chevreau a ainsi souligné que, dans le cadre scolaire, des travaux personnels de recherche (notamment concernant la géologie, les sciences physiques ou les sciences naturelles en général) sont régulièrement réalisés par les élèves de terminale. Une collaboration pourrait être envisagé sur ce point, même s’il semble au premier abord que lesdits travaux de recherche nécessitent une structure d’accueil et un suivi pédagogique difficilement envisageable à cours terme sur le site même des fours à chaux.
Relations avec les autres sites
A plus long terme, et en tenant compte de l’aménagement d’une future Voie verte (à la fois sur le circuit Paray-le-Monial, Charolles et Beaubery) et le long du Canal du Centre (Digoin, Paray-le-Monial, Palinges), il va sans dire que des relations devront être entretenues durablement avec les autres sites de la région, tant du point de vue des activités pour le tout public que des recherches éventuelles à mener (relations avec des institutions locales, des associations, voire des sociétés).
En ce qui concerne les autres lieux " verts " de promenade et de loisirs (jardins publics, jardins aménagés tels que ceux de Barbirey par exemple, rivières et étangs, etc.), ils n’ont au final que très peu de relation directe avec la configuration des fours à chaux et de leur environnement naturel. La collaboration avec de tels sites ne pourraient exister que dans le cas de l’organisation ponctuelle d’événements liés au monde de la nature (et relevant donc de manifestations à caractère festif et culturel) ;
Relations avec d’autres associations
ADV (Association Développement Véloroute) qui souhaite développer le tourisme cycliste a établi un vaste projet d’aménagement de circuit vélo devant rallier Nantes à Budapest (route appelée " route du Téméraire "). Cette association est très en demande de partenariat local afin de soutenir et compléter ce projet qui s’inscrit principalement sur le projet d’aménagement de Voie verte le long du Canal du Centre. On trouve plusieurs autres anciens sites industriels le long de ce Canal. Cette association souhaite notamment permettre la fédération d’initiatives locales tout le long du parcours prévu (notamment pour la promotion et le développement des patrimoines locaux). Des contacts sont déjà établis mais ne peuvent aboutir pour le moment étant donné les délais de mise en place du circuit cycliste via les voies vertes en projet. On peut d’ores et déjà retenir que le principal de l’activité de Véloroute est prévue de mai à octobre avec des trajets quotidiens de 30 à 50 kilomètres pour les plus courts et de 80 à 150 pour les plus longs. Il s’agirait alors d’envisager le passage des adeptes du vélo – et non pas systématiquement l’arrêt, à moins de mettre en place des événements particuliers en collaboration justement avec les autres sites à caractère industriel situé sur un parcours limitrophe –.
ENTRETIENS, VISITES ET DOCUMENTS RELATIFS
AUX RESTAURANTS, BARS ET MARCHES
Documentation
- Hôtels restaurants sur le territoire du Canal du Centre, Brochure de présentation, Comité de Développement du Canal du Centre, mars 2000
- Les hôteliers restaurateurs du Charolais, brochure de présentation, Office du Tourisme de Charolles, sd
FREQUENTATION DES
RESTAURANTS, BARS ET MARCHES
Résultats de l’enquête par questionnaire menée auprès des habitants de Charolles, Gueugnon, Paray-le-Monial et Vendenesse-les-Charolles
DEFINITION
On entend par restaurants, bars et marchés, tout lieu, ouvert ou couvert, qui propose une consommation alimentaire en échange d’argent. Dans le cadre de notre enquête, nous nous sommes plus particulièrement attardé sur la pratique exclusive des déjeuners ou dîners au restaurant.
RESULTATS
Qui fréquente les restaurants et marchés ?
70% des personnes interrogées au cours de l’enquête par questionnaire en face à face se déplacent régulièrement pour aller dans un restaurant ou sur un marché hebdomadaire. C’est le résultat quantitativement le plus important des quatre types d’activité proposés.
Les femmes et les hommes sont aussi nombreux à aller au moins de temps en temps dans les restaurants. Par contre, les résultats par tranches d’âge montrent des disparités quant à la pratique de la sortie au restaurant et/ou sur les marchés hebdomadaires. Ainsi, la totalité des jeunes âgés de 15 à 25 ans ont une pratique au moins sporadique de sortie au restaurant et, hormis les personnes les plus âgées qui y vont relativement peu (soit pour 25% d’entre elles), les groupes d’âges entre 26 et 55 ans s’y déplacent pour 65% à 75% d’entre eux.
Quelles sont les conditions de la fréquentation des restaurants et marchés ?
Quand s’y déplace-t-on ?
La moyenne de fréquentation est de 3 fois par mois avec une répartition de une à fois dans le mois. Les personnes interrogées ont tendance à pratiquer ce genre d’activité plus particulièrement le week-end (c’est le cas pour presque 65% d’entre elles), relativement peu pendant les vacances (soit 25% d’entre elles) et sporadiquement au cours de la semaine (soit pour 13% d’entre elles seulement, c’est à dire moins que la fréquentation des événements à caractère festif et culturel et que les sorties dans les espaces verts de détente et de loisirs).
Avec qui s’y déplace-t-on ?
C’est plus particulièrement entre amis que les sorties au restaurant sont effectuées (c’est le cas pour quasiment 80% des personnes concernées par ce type de pratique) et, dans une légère moindre mesure en famille (soit pour 64% de ces mêmes personnes). La sortie au restaurant seul(e) est quasi inexistante (seulement 5% des personnes interrogées). Les résultats obtenus confirment ce que l’on peut supposer a priori des pratiques habituelles de sorties au restaurant, c’est à dire que l’on peut définir ce type de sortie comme un temps donné à la convivialité, ici plus particulièrement entre ami(e)s mais également dans une large mesure, en famille.
Quels sont les types de restaurants fréquentés ?
Les parts les plus importantes de fréquentation des personnes interrogées reviennent aux auberges (soit la moitié de ces personnes) et aux restaurants de spécialités étrangères (pizzeria, crêperies, etc.,), ce qui est le cas pour 60% des personnes rencontrées ayant ce type de pratique. Viennent ensuite les restaurants dits " rapides " (31%), les marchés hebdomadaires (25%) et, en dernier lieu, les " grands restaurants " de spécialités culinaires ou considérés comme des restaurants de haute qualité (10%).
Quelles sont les motivations à la fréquentation des restaurants ?
La sortie au restaurant est essentiellement justifiée par le souhait d’effectuer une sortie entre ami(e)s ou en famille, c’est le cas pour les ¾ des personnes qui se sont exprimées à ce propos. Mais, on se déplace également de façon relativement importante dans l’objectif de se détendre (56% des personnes) ou pour mieux connaître une région (30% des personnes). La volonté de connaître une région, ici par le biais de la dégustation de produits régionaux est quantitativement plus importante que les résultats obtenus à ce propos pour les événements à caractère festif et culturel et les sorties dans les espaces verts de loisirs. Elle reste cependant deux fois moins importante que la visite des musées et lieux historiques qui sont les éléments les plus usités pour permettre la découverte d’une région.
Il est important de souligner ici que seulement 5% des personnes concernées ont une pratique des restaurants exclusivement dans le cadre d’une découverte à caractère touristique. Ainsi, 95% de l’ensemble des personnes interrogées à ce propos recherchent soit l’occasion d’une sortie en famille, entre ami(e)s, soit la détente. La sortie au restaurant est donc bien envisagée avant tout comme une activité pour laquelle les rapports de convivialité sont essentiels.
Satisfactions et insatisfactions des personnes fréquentant les restaurants
La quasi totalité des personnes qui se sont exprimées à ce propos déclarent apprécier les restaurants pour leur qualité de service, d’accueil et pour la création d’une ambiance. Seule la moitié d’entre elles soulignent l’importance de la qualité des produits servis (recherche de nouveaux produits, qualité de la cuisine) et ce constat n’est jamais exclusif, il est toujours associé soit à la qualité du service, soit à l’accueil, soit à l’ambiance.
Les insatisfactions portent essentiellement sur des questions d’hygiène (propreté du personnel, du lieu et des couverts).
Quels sont les rapports établis par l’ensemble des personnes interrogées (fréquentant régulièrement ou non les restaurants) entre les photos du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et les restaurants ou marchés ?
Lorsque les personnes interrogées visualisaient les photos des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles, certaines ont émis des propositions d’aménagement en lien directe ou indirecte avec le domaine des restaurants et marchés. Ainsi, l’aménagement en aire de pique-nique (déjà cité pour les jardins et espaces verts de loisirs) concerne 5% des propositions (soit 8% de l’ensemble des personnes). Cependant l’imaginaire visuel relatif aux photos ne suscite que très peu le rapport avec les restaurants (soit pour 8% des personnes et 7% des propositions). Il n’existe donc en apparence quasiment pas de lien direct entre la reconnaissance imaginaire des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles et les restaurants.
RESTAURANTS, BARS ET MARCHES POUR
LE SITE DES FOURS A CHAUX DE VENDENESSE-LES-CHAROLLES
Comment tenir compte de l’histoire du site ?
Les résultats de l’enquête de terrain montrent très clairement que les personnes qui sortent au restaurant n’établissent aucun rapport entre ce type d’activité de loisirs et l’acquisition de connaissances. De plus, il n’existe aucune relation " d’évidence " entre ce type d’aménagement et l’Histoire, de quelque site que ce soit, ce, à moins de pratiquer une restauration de qualité remettant au goût du jour des plats de terroirs (et dans notre cas, éventuellement des plats datant de l’époque au cours de laquelle les fours à chaux fonctionnaient encore). Il s’agirait alors, pour rester en accord avec la volonté de restituer l’histoire globale des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles de se plonger dans une histoire culinaire appropriée. Il va sans dire que ce pan historique reste tout de même très éloigné des préoccupations de maintien d’un savoir-faire traditionnel ou d’un compte-rendu de la complexité historique d’un tel site (inscription dans un contexte historique, technique et économique).
Comment tenir compte des publics ?
Si l’on s’en tient aux résultats fournis par l’enquête, on constate que 30% des personnes interrogées aiment se déplacer dans des restaurants afin de mieux connaître une région. Il apparaît ainsi que le public touristique (français ou étrangers) constitue un public potentiellement intéressé par la mise en place d’un restaurant sur ou à proximité du site des fours à chaux. Il s’agirait alors dans ce cas d’un restaurant permettant de faire connaître les spécialités de la région. Il s’agirait également de travailler en étroite collaboration avec des structures déjà existantes à proximité, ce que nous abordons dans un point suivant.
Si le public jeune est particulièrement nombreux à se déplacer au moins régulièrement au restaurant, force est de constater que les types de restaurants qu’ils fréquentent ne trouvent pas de correspondance directe avec le site (Mac’Do, Pizzeria essentiellement) et qu’il semble difficilement envisageable d’implanter de telles types de structure sur le site sans le dénaturer complètement. A l’occasion de la présentation du travail d’enquête au cours de la réunion qui s’est tenue en janvier 2001 à la Mairie de Vendenesse-les-Charolles, Mme Merle, propriétaire du site, avait particulièrement souligné son souhait de ne pas voir ce type de restaurants s’implanter à proximité.
Comment tenir compte des capacités techniques d’aménagement du site ?
Le gros problème posé par l’aménagement éventuel d’un restaurant sur ou a proximité des fours à chaux reste celui des questions techniques et administratives que cela pose. En effet, l’ouverture d’un restaurant répondant à une demande éventuelle des touristes (les plus probables vu les résultats de l’enquête à pouvoir souhaiter ce type d’aménagement), nécessiterait de supprimer tout simplement tous les autres types d’aménagement envisagés précédemment. Comment pourrait-on alors prévoir la prochaine circulation d’une voie verte, l’aménagement peut-être progressif d’espaces muséographiés, l’organisation ponctuelle d’événements à caractère festif et culturel ? D’un point de vue de la législation, il n’est pas dit qu’une personne privée puisse ainsi s’implanter auprès d’un site classé par les Monuments Historiques. Enfin, les articles contractuels du bail actuellement en cours stipulent qu’il n’est pas possible de sous-louer non plus le site sans autorisation expresse du propriétaire. Ne faudrait-il pas, encore une fois, plutôt envisager l’intérêt culinaire des touristes de passage (mais aussi des publics de proximité) par l’intermédiaire d’événements plutôt que par une installation permanente (foires culinaires, dégustations de produits régionaux, repas festifs, etc.) ?
Comment envisager l’insertion du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles dans son projet d’aménagement en restaurant en tenant compte de son environnement global ?
Relations avec les autres sites
Il existe actuellement plusieurs lieux de restauration de notoriété à proximité des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles. Ses restaurants proposent déjà des produits régionaux de qualité qui ne sauraient être mis en concurrence par l’implantation d’un nouvel espace. L’espace de restauration de l’Institut du Charolais ainsi que les propositions de dégustation qui prolongent des temps de visite sont des éléments vis-à-vis desquels il est tout à fait possible de travailler en relais.
En d’autres termes, la dévolution du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles en lieu de restauration ne saurait être possible, d’une part, sans le risque évident d’une confrontation avec d’autres institutions locales et, d’autre part, sans une annulation pure et simple de toutes les autres dévolutions possibles et envisagées précédemment – dévolutions elles-mêmes plus en rapport avec les objectifs préalables de restauration et de réhabilitation globale
L’ensemble de l’enquête menée sur le terrain en face à face avec les potentiels visiteurs de proximité du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles apportent de nombreux détails qu’il ne s’agit pas de reprendre ici. Cet ensemble constitue un dossier (documentation, compte-rendu d’entretiens, listes de contacts, résultats chiffrés de l’enquête de terrain) qui pourra être utilisé progressivement au fur et à mesure de l’avancée non seulement du projet de réhabilitation mais également au fur et à mesure du développement des activités menées sur ou auprès du site en question. Ce dossier reste à ce jour accessible à toute personne désireuse de s’y plonger dans le cadre de la préparation et de la mise en place d’une activité sur le site, ce, en concertation avec l’équipe des personnes en formation et l’équipe pédagogique de TREMPLIN.
Plusieurs propositions d’activités ont d’ores et déjà été soulignées au cours du développement qui précède. Si la mise en place d’un restaurant quel qu’il soit semble relativement improbable et inadapté, il apparaît que l’ensemble des trois autres types d’activité peut nourrir un développement intéressant pour le site, tant dans le cadre de son attractivité vis-à-vis d’un large public que vis-à-vis des objectifs que se sont fixés les différents partenaires de sa restauration et de sa réhabilitation. Il faut souligner ici que le vécu sur un long terme est un double objectif : objectif en terme de restitution d’une histoire passée à travers un site restauré, rendu lisible, objectif en terme de formation de personnes en réinsertion professionnelle.
D’ores et déjà, des dispositions ont été prises pour permettre une large ouverture possible du site vis-à-vis de ces avenirs variables (lancement d’un travail de formation autour de l’image pour permettre la réalisation d’un support visuel restituant le savoir-faire traditionnel de la fabrication de la chaux, projet d’aménagement minime sur le lieu même du site avec planification de circulation d’eau et d’électricité sur différents points, aménagement esthétique des abords des fours avec la transformation du hangar situé à proximité des fours et propriété de M. Merle). De son côté, la mairie de Vendenesse-les-Charolles a d’ores et déjà lancé l’aménagement d’un parking à l’entrée du site actuel, sur le parcours qui longe la route d’accès et qui marque la ligne de l’ancienne voie ferrée. Il va sans dire que ces différents aménagements doivent continuellement faire l’objet de concertation entre les différents acteurs du développement du site.
Il va sans dire également, et nous l’avons déjà souligné précédemment, que l’ensemble des projets susceptibles de prendre corps sur ou a proximité des fours à chaux (qu’ils soient de l’initiative des personnes en formation, du Comité des Fêtes de Vendenesse-les-Charolles, de l’Association de sauvegarde des fours à chaux, mais également de toute autre entité qui souhaiterait s’investir vis-à-vis du lieu) doivent absolument trouver une coordination claire et intelligible par tous.
Aussi, le cours terme marqué par l’année à venir doit pouvoir, sans trop de difficulté, voir la mise en place de premières collaborations (notamment avec l’Office du Tourisme de Charolles par exemple) mais également de premières réalisations (document visuel sur le savoir-faire traditionnel, réalisation de document sur les aspects géologiques du terrain à proximité du site, balisage visible des différents éléments constituant le site et éventuellement rendu explicite sous forme de plan à l’entrée du site). Ces collaborations peuvent s’ajouter aux manifestations déjà organisées l’an passée et qui devrait être poursuivie (fêtes populaires à l’initiative du Comité des Fêtes de Vendenesse-les-Charolles et Journées du Patrimoine à organiser).
Mais dès que l’on s’attache à envisager le moyen terme, il est nécessaire de travailler sur l’intelligibilité du lieu au regard des publics susceptibles de l’investir. En effet, l’aménagement de la future voie verte doit être considéré à la fois comme un potentiel atout mais non comme l’unique. Pour cela, il est nécessaire de l’insérer dans une organisation plus globale d’événements, d’aménagements naturels et surtout, de " lecture historique du site ". Ce moyen terme suppose déjà un travail de coordination important entre les différentes structures pouvant intervenir sur le site ou à propos du site – comme l’idée soulevée de créer à proximité un lieu d’interprétation du site qui en soulignerait toutes les facettes afférentes à son histoire – et, ce, d’autant plus s’il s’agit d’interventions ponctuelles, qui, tout en multipliant les pôles d’attractions du site, multiplient également les interlocuteurs. C’est au niveau de la bonne coordination de ce moyen terme que l’avenir à long terme du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles pourra effectivement être envisagé. En effet, c’est beaucoup par son image externe qu’un tel site peut s’ancrer au final dans l’esprit des gens. Si celle-ci est cohérente (quelle que soit l’expression de sa cohérence) aux yeux de ses publics variés, ces mêmes publics lui resteront fidèles. C’est sur cette cohérence d’image, elle-même basée sur l’efficacité, la notoriété et la qualité des activités qui s’y déroulent, que le travail doit être effectué et cette cohérence nécessite nécessairement non pas un éclatement de structures mais un point d’ancrage auquel l’ensemble des structures associées puissent se référer. Au-delà des aménagements pratiques en cours de réalisation, il s’agit donc progressivement de définir ledit point d’ancrage qui fera de ses aménagements des atouts au développement du site des fours à chaux de Vendenesse-les-Charolles.
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